vendredi, 26 avril 2024 11:07

Brésil : Candidat à sa réélection, Jair Bolsonaro perd d’une courte tête devant Lula

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Elu dimanche, celui qui a déjà été au pouvoir de 2003 à 2010 va diriger un pays profondément divisé après le mandat de son rival d’extrême droite. Lula est de retour. L’ancien chef de l’Etat a remporté le second tour de l’élection présidentielle au Brésil avec 50,9% des suffrages face au président sortant d’extrême droite, Jair Bolsonaro (49,1%), selon des résultats officiels quasi définitifs publiés dimanche 30 octobre par la commission électorale à l’issue du scrutin.
Le candidat de la gauche brésilienne a réagi sur Twitter, peu avant l’officialisation des résultats, en publiant une photo de sa main posée sur un drapeau brésilien, accompagnée d’un seul mot : « Démocratie ».
Luiz Inácio Lula da Silva était arrivé en tête du premier tour avec 48,43% des voix, contre 43,20% pour son rival. Face à Jair Bolsonaro et ses sorties populistes, Lula a mené une campagne au centre de l’échiquier politique. Les débats ont principalement tourné autour du pouvoir d’achat, grignoté par la hausse du prix de l’énergie, une forte augmentation des inégalités et une inflation galopante. Le président élu a promis de renforcer la protection sociale.
Lula l’icône de la gauche qui revient de loin après une condamnation pour corruption 
L’icône de gauche de 77 ans a déjà dirigé le pays de 2003 à 2010. Il a ensuite connu la prison. Jugé coupable de corruption et écroué en 2018, il a été libéré en 2019, et ses condamnations ont été annulées en 2021 par la Cour suprême, qui ne l’a pas pour autant innocenté.
Lors de ses deux précédents mandats, Lula avait mis en place d’ambitieux programmes sociaux et permis à près de 30 millions de Brésiliens et Brésiliennes de sortir de la pauvreté. Se voulant rassurant auprès des marchés, il a également promis de restaurer la réputation du Brésil sur la scène internationale, après quatre années d’isolement.
La tâche promet d’être ardue. Sans majorité claire au Parlement et alors que plusieurs Etats sont dirigés par des membres du camp du président sortant, Lula devrait avoir du mal à faire appliquer son programme.
Autant pendant le premier tour que durant le deuxième, la campagne était émaillée de violences 
Après une campagne électorale violente, durant laquelle plusieurs militants politiques ont été assassinés, la population brésilienne est fracturée entre un camp ultraconservateur et un camp progressiste. « Il y a deux pays qui ne se parlent plus au Brésil, les familles se divisent et se disputent sur la politique », selon un spécialiste de l’Amérique latine.
Lula et son nouveau gouvernement doivent entrer en fonction le 1er janvier 2023, date de la fin du mandat de Jair Bolsonaro. Le président brésilien d’extrême droite a affirmé le 21 octobre qu’il reconnaîtrait une éventuelle défaite à condition que rien d’anormal ne survienne lors du vote.
Avec AFP 

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