dimanche, 10 novembre 2024 03:20

Affaire des 94 MILLIARDS : Comment l’état organise l’impunité en favorisant la spoliation des deniers publics

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Plus d’un an que le leader de Pastef a mis sur la place publique une affaire de détournements de deniers publics portant sur 94 milliards et impliquant directement le directeur des Domaines d’alors Mamadou Mamour Diallo. Mais, le Président Macky Sall qui avait fait de son credo la gestion sobre et vertueuse, n’a pas voulu s’intéresser à cette affaire comme celle qui avait conduit Khalifa Sall en prison.

« Cette dame s’en est prise à mes proches », telle serait la confidence faite à Serigne Abdou AL Amine qui essayait d’interceder en faveur de Nafi Ngom Keïta ancienne Présidente de l’Ofnac. Rien que ce propos dénote du mauvais état d’esprit de nos dirigeants vis-à-vis de la chose publique. Car, Nafi Ngom Keïta a travaillé à partir d’une lettre de mission émanant du Président de la République.

Pour le cas des 94 milliards, la religion des sénégalais est faite depuis qu’une certaine assemblée, à l’issue d’une commission d’enquête parlementaire s’est fourvoyée en essayant de blanchir Mamour Diallo qui bizarrement, comme s’il maîtrisait l’agenda des députés, commencé à travers son avocat à se blanchir sur la place publique. Un film qu’on pourrait comparer à un navet tellement les acteurs et le scénario frisaient le ridicule. Bref, Mamour Diallo venait de signer son entrée en scène.

Pourtant, Mamour Diallo n’aurait jamais dû être le directeur des Domaines si le Président Macky Sall avait un tant soit peu accordé une considération aux rapports de la Cour des Comptes et de l’Ige de 2013 où Mamour Diallo était épinglé sur une affaire foncière où l’état a perdu la rondelette somme de 38 milliards. Au profit de qui, seule la publication de ces rapports pourront édifier les sénégalais.

En passant outre les recommandations de ces corps de Contrôle et de parachute Mamour « Dolly Macky » à la tête des Domaines, le Président Sall encourageait tout bonnement l’impunité et la prevarication de nos deniers publics. Si les politiques ont décidé de passer à profit tous ces milliards de francs qui auraient alléger la souffrance des populations, la Justice se devait de par ses missions au nom du peuple, se saisir de cette affaire.

Les rapports de l’Ofnac, de la Cour des comptes, de la Centif qui ont épinglé des proches du pouvoir doivent être traités comme les affaires où d’autres sénégalais sont mêlés et qui ont été sanctionnés sans que cela ne gêne personne. Et continuer de faire l’impasse sur le pillage des deniers publics, devenu le sport national depuis quelques années, met en danger les fondamentaux de notre République.

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