vendredi, 29 mars 2024 11:43

Accueil des malades en urgence : Les grandes inquiétudes des médecins pour d’autres raisons que le Coronavirus

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Avec le Coronavirus qui a fini d’étaler les tares de notre système médical, les patients souffrant d’autres pathologies sont devenus la préoccupation du personnel sanitaire partagé entre la prise en charge des cas issus de la pandémie et les urgences de tous les jours. Aujourd’hui, les services d’accueil craignent un taux élevé de malades dus aux accidents de tout genre.

Pour Abdoulaye Sow, opérant au niveau de l’hôpital Le Dantec, « Notre plus grande crainte est de voir de nouvelles pathologies du fait de ce confinement qui ne dit pas son nom surtout en ce mois de Ramadan. Mais, l’autre crainte est également un « déconfinement de fait » qui entraînerait notamment un retour des accidents de la voie publique aux urgences, des AVC, etc, …

Pourtant, confie M. Sow, « la situation devrait s’améliorer aux urgences, à mesure que le « confinement » de la population se poursuit, car depuis maintenant un mois et demi les différents services s’occupent quasiment du Covid-19 qui de fait la cause « la tension » dans toutes les structures de santé du pays ».

« La tension est en hausse dans le sens où il y a plus de patients qui ont le Covid-19, c’est l’effet contraire attendu du confinement » mis en place mi-mars pour éviter que les services hôpitaux ne soient totalement submergés.

États de santé dégradés, pathologies mal gérées pendant près de mois, risques d’implosion des services d’urgence

« Par contre », un médecin qui a requis l’anonymat nous apprend, « il y a une augmentation très significative des autres patients même s’ils ne viennent pas à l’hôpital pour diverses raisons notamment, les transports et la peur d’une contamination surtout, ceux qui n’ont pas le Covid-19, et en particulier ceux qui ont laissé leur état de santé se dégrader ». Cela concerne notamment les patients qui ont fait un infarctus ou un accident vasculaire cérébral (AVC). « Nous craignons un retour de façon massive et dégradée, avec des états de santé qui n’ont pas été correctement traités durant un ou deux mois », assure-t-il.

Mais ce retour de patients qui ont tardé à se faire soigner, peut-être par peur de contracter la maladie à l’hôpital, s’accompagne aussi de celui, « plus ennuyeux », de celui des victimes d’accidents de la route, du travail, des violences physiques : « On n’avait pas enregistré d’accidentés depuis près de deux mois mais, nous observons depuis quelques jours des blessures par armes blanches et en même temps la réapparition des traumatismes. Cela indique qu’il y a un « assouplissement » de l’état d’urgence et du « confinement » de fait, un relâchement » du respect des restrictions, encore en vigueur jusqu’au 2 juin, au moins.

Khadim Mbodj (Atlanticactu.com)

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