La Plateforme pour la défense des intérêts de Bignona mise sur les fonds baptismaux à la suite de la prise en charge des victimes de l’accident mortel de Badiouré, vient de poser un premier acte. Après une première marche avortée, les membres de cette plate-forme ont réussi leur coup d’essai en coup de maître.
Pour une première fois, les fils de Bignona se sont retrouvés toutes diversités confondues pour clamer haut et fort les tares du département. La principale raison de cette manifestation, la prise des charge décriée des blessés de l’accident de la semaine dernière due à un plateau médical en deçà des vraies attentes de la population.
Pour rappel, l’accident avait cause la mort de trous personnes sur place avant de connaître d’autres victimes. Les blessés qui étaient au nombre de 65 dont 35 gravement atteints, n’ont pu obtenir les soins adéquats à Bignona. Même Ziguinchor qui dispose de trois hôpitaux, n’a pu faire face au point que les cas les plus critiques, ont été finalement évacués à Dakar à la suite d’une forte pression médiatique et populaire.
Les différentes organisations du département de Bignona, l’Ameb, l’Odcav,le CCD, le CCJ, Les ASC, les syndicats et la coordination départementale du Forum Civil, ont mis en place une plate-forme en vue de porter les revendications des populations pour le relèvement du plateau médical. Ces marcheurs à travers des pancartes visibles, réclamaient l’érection du district de Bignona en hôpital de niveau 2 pour faire aux fléaux qui s’abattent sur le département.
« À cause de l’absence de plateau digne de ce nom, des malades parcourent 100 à 300 kilomètres pour rejoindre Ziguinchor ou Kolda. C’est le long trajet qui tue ces personnes qui auraient pu être sauvées si Bignona avait le personnel nécessaire »
Ce qui fera dire à Abdoulaye Diallo, Coordonateur du Forum Civil de Bignona interrogé par Atlanticactu.com, » Le département de Bignona est le département le plus peuplé et le plus grand de la région de Ziguinchor, il polarise à lui seul près de 70% de la population régionale ». Mais, constate ce dernier, « Les populations de Sindian, de Kafountine, de Thionk Essyl, de la Gambie et même de Sédhiou, viennent se soigner à Bignona mais, sont pour la plupart dirigées vers Ziguinchor pour cause d’inexistence d’un plateau digne ».
Et plus grave, nous révèle Abdoulaye Diallo, « Les cas les plus graves parcourent plus de cent kilomètres avant d’arriver à Ziguinchor dans un état lamentable et le cas de Yacine Niang qui avait tenté de s’immoler par le feu à Djannah, est encore présent à l’esprit. Si cette femme qui a parcouru près de 300 kilomètres entre Diouloulou, Ziguinchor et Kolda, pouvait être traitée à Bignona, c’est sur qu’elle serait encore en vie ».