Coucou, revoilà Petit Boubé le célèbre trafiquant d’armes nigérien bénéficiaire du ténébreux contrat d’armement de 45 milliards de francs CFA en faveur du ministère de l’environnement. Son nom a défrayé la chronique en octobre 2022. C’est l’Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP) qui avait révèle que le ministère sénégalais de l’environnement a signé avec l’homme d’affaires nigérien et marchand d’armes.
Aboubacar Hima, de son vrai nom, plus connu sous le sobriquet de Petit Boubé, début 2022, un contrat d’une valeur de 77 millions de dollars (45 milliards F CFA) pour, notamment, l’achat de fusils d’assaut, de pistolets semi-automatiques et de munitions. Le fournisseur et signataire est Lavie Commercial Brokers, une société quasiment inconnue sur le marché, créée quelques semaines avant que l’accord soit conclu.
Petit Boubé est aujourd’hui installé à Dakar. Dans un entretien accordé à Jeune Afrique, il ne nie pas le contrat paraphé avec l’État du Sénégal, mais réfute toute surfacturation ou malversation. “C’est la jalousie qui provoque cela”, se défend-il en commentant ces accusations. “Au Sénégal, le contrat court sur cinq ans, sans avance de l’État au démarrage. Qui va accepter cela, attendre des années pour être payé, à part moi ? On parle de surfacturation, mais que fait-on des risques, des intérêts bancaires à payer, etc”, explique-t-il.
Dénonçant un “acharnement contre les hommes d’affaires africains”, Petit Boubé estime que cette affaire a “beaucoup terni son image”.
Interrogé sur ses relations avec le Président, Macky Sall, M. Hima déclare ne pas le “connaître personnellement”. Il concède toutefois entretenir des relations étroites avec d’autres chefs d’État africains tels que Alassane Ouattara, le chef d’État ivoirien. “Un certain nombre de chefs d’État me sont reconnaissants pour mon aide dans la lutte contre Boko Haram”, se vante-t-il.
L’homme d’affaires prévoit d’ailleurs de construire en Côte d’Ivoire des logements sociaux à loyer modéré, se diversifiant ainsi dans l’immobilier, révèle Jeune Afrique. À Conakry, il s’apprête aussi à lancer, en août, une société de sécurité privée avec l’accord du Président Mamadi Doumbouya.