Face à la presse, le Forum Civil a publié le rapport 2019 sur l’indice de perception de la corruption. Mais comme attendu, le Sénégal continue de faire du surplace depuis 2016 en restant à la traîne. Ce rang du Sénégal est justifié par le fait qu’il est reconnu que la corruption est plus répandue dans les pays où l’argent influence le pouvoir politique. Il suffit de voir les rapports entre la politique et les citoyens pour s’en rendre compte.
Malgré la floraison d’organes de contrôle, le Sénégal continue d’être un mauvais élève dans la lutte contre la corruption. Position justifiée en par l’impunité érigée en règle dans les scandales financiers qui entachent le pouvoir depuis 2012.
À cela, il revient d’ajouter que ces corps de Contrôle ne publient plus leurs rapports d’activité comme stipulé par la loi et, les rares dossiers dans lesquels des administrateurs de fonds publics sont cités, garnissent les tiroirs du Procureur de la République ou sont « sous le coude » du président comme il l’avait lui-même reconnu.
En 4 ans, le Sénégal a le même score, c’est à dire 45/100 et, demeure dans la zone rouge. Aucun effort n’est fait pour sortir de cette impasse
Dans la zone CEDEAO, seul le CAP VERT est en dehors de la zone rouge avec une note de 58/100 contre 57/100 dans L’IPC 2018. Le CAP VERT a progressé d’un POINT.
Dans la zone UEMAO, tous les pays sont dans la zone rouge. C’est à dire qu’aucun pays n’a obtenu la note de 50/100.
En Afrique subsaharienne, les Seychelles sont leader avec une note de 66/100, suivis du Botswana 61/100, du Cap Vert 58/100, du Rwanda 53/100, de l’Ile Maurice 52/100 et de la Namibie 52.
Le cas du Rwanda illustre parfaitement que la lutte contre la corruption doit être quotidienne et rigoureuse.
Le Sénégal a perdu 3 points par rapport à L’IPC 2018 et les autorités ne semblent pas ébranlées par cette descente. Il urge de mettre à niveau les instruments de lutte contre la corruption, mettre fin à l’impunité et en promouvant la transparence et la reddition des comptes.