France
Atlanticactu / Paris / Marie Pierre Dupuy
Après le succès éclatant des manifestants de mardi, les syndicats appellent à deux nouvelles journées de grèves et de manifestations mardi 7 et samedi 11 février.Pas moins de 2,8 millions de manifestants ont défilé en France, mardi, contre la réforme des retraites, d’après les chiffres communiqués par la CGT (confédération générale du travail), tandis que le ministère de l’Intérieur recense 1,272 million de manifestants.
Les syndicats ont donc atteint leur objectif qui était de faire mieux que le 18 janvier courant où 2 millions de personnes étaient descendues dans la rue selon la CGT contre 1,120 million d’après Beauvau.
Plus de 200 manifestations étaient organisées à travers le pays au moment où les amendements déposés sont examinés en commission des affaires sociales à l’Assemblée nationale.
À Paris, le défilé a été émaillé par de vives tensions entre les forces de l’ordre et des black-blocks, provoquant des tirs de grenades lacrymogènes. Des vitrines ont été cassées, des abribus détruits, de même que des agences bancaires prises pour cible.
Réunie jeudi soir, l’intersyndicale a pour sa part appelée à deux nouvelles journées de mobilisation les 7 et 11 février prochain.
« L’intersyndicale appelle toute la population à se mobiliser par les grèves et la manifestation encore plus massivement le mardi 7 février puis le samedi 11 février pour dire non à cette réforme », écrivent les syndicats dans un communiqué de presse, tout en appelant « à multiplier les actions, initiatives, réunions ou assemblées générales partout sur le territoire, dans les entreprises et services, dans les lieux d’études, y compris par la grève » d’ici les prochaines manifestations.
Olivier Véran reconnaît qu’ « il y avait beaucoup de gens dans les rues de France ». Le ministre délégué en charge du renouveau démocratique et porte-parole du gouvernement Olivier Véran a réagi sur C8 à la journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
« Ce qui s’est passé aujourd’hui c’est une vraie manifestation avec beaucoup de gens (…) Il y avait beaucoup de gens dans les rues de France. Ce n’était pas un esprit révolutionnaire qui régnait mais un esprit de contestation. »