Après les caméras de surveillance qui pullulent dans les différentes artères de la capitale, le gouvernement compte mettre en place un système nouveau en vue d’avoir accès aux données des citoyens. Photos, vidéos, messageries (même chiffrées), géo-localisation… Que vous le vouliez ou non, bientôt les policiers et gendarmes pourront fouiller votre téléphone pendant les gardes à vue. Enquête sur un système de surveillance à la frontière de la légalité.
Bientôt il ne sera plus conseillé de détenir un téléphone portable. Déjà, de lourds soupçons pèsent sur les forces de défense et de sécurité qui procèderaient à des écoutes illégales sur de paisibles citoyens. Des soupçons qui vont crescendo avec la nouvelle volonté de doter les commissariats de police et brigades de gendarmerie de logiciels pouvant accéder aux téléphones mobiles des personnes arrêtées.
Le processus est simple, le téléphone est connecté à l’ordinateur ou la tablette. Ensuite, l’Ufed utilise les failles de sécurité des téléphones portables pour réaliser une copie du disque dur. Tout y passe : les photos, les vidéos, les emails, l’historique des navigations internet ou de la géolocalisation, les historiques de mots de passe, le carnet d’adresse, les données, les notes et les message des applis comme Snapchat, Facebook – même ceux des apps réputées « chiffrées » comme Signal ou Telegram… Et surtout, les Ufed permettent de retrouver un certain nombre de données supprimées, que ce soit des messages ou des contacts téléphoniques. En tout, plus de 17.000 modèles de téléphones, tablettes ou GPS peuvent être craqués en quelques minutes. Même les modèles les plus récents d’Androïd ou d’Apple sont à sa merci. En juin 2019, Cellebrite s’est publiquement félicité de pouvoir débloquer n’importe quel Iphone.