vendredi, 22 novembre 2024 06:36

Guinée Bissau : Après le limogeage des ministres du PRS, Umaru Embalò déclare la guerre à Braima Camará

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@Atlanticactu.com – Après avoir tenté de prendre en vain le contrôle du Madem G-15, la formation politique qui lui a permis d’accéder au pouvoir, le « général » Umaru Embalò déclare la guerre au président Braima Camará rentré la semaine dernière du Portugal où il était pour des raisons médicales. Le « général sans troupes » a répondu au leader du MADEM G-15 qui avait émis de sérieuses réserves sur sa gestion. « Le MADEM-G15 n’est pas au-dessus de l’État de Guinée-Bissau », a-t-il déclaré tout en colère.
Umaru Embalò n’aura pas mis trop longtemps pour répondre du MADEM-G15 Braima Camará qui s’était largement prononcé sur certaines dérives du « général » pour qui son ancien patron « ne doit pas confondre l’État avec un État-parti ». Selon Umaro Sissoco Embaló, « il y a des règles en Guinée-Bissau et tout le monde doit s’y soumettre ». Mieux, lancera le président Umaro Sissoco Embaló imposé par certains chefs d’état de la CEDEAO qui avertit ce mardi le leader du Mouvement pour l’alternative démocratique en Guinée-Bissau (MADEM-G15) que l’État n’est pas à confondre avec le parti ».
« Le leader du MADEM-G15 Braima Camará sait qu’il n’est pas mon alter égo du président de la République. La Guinée-Bissau est un État avec des règles, ce n’est pas un État parti, où les partis politiques dictent leurs règles », a déclaré Umaru Embalò qui s’adressait aux journalistes en marge d’une visite des installations de formation militaire de Cumeré. Umaru Sissoco Embaló jètera une flèche à l’endroit de Braima Camará en révélant qu’il y a deux ans, il était l’un des meilleurs dirigeants du MADEM-G15.
« Le parti n’est pas la propriété du coordinateur national, c’est un bien collectif. Je suis l’un des fondateurs et j’ai été 3ème vice coordinateur national », a-t-il confié avant de confirmer que certains dirigeants du MADEM-G15 l’accusent publiquement d’avoir abandonné l’alliance politique qui avait soutenu sa candidature en 2019 pour s’allier à Botche Candé, chef du parti travailliste guinéen (PTG).
Cette escalade verbale entre les désormais ex compagnons fait suite à la sortie de Braima Camará aux journalistes et la réaction hier lundi du « général » qui a ordonné au ministre de l’intérieur Botché Candé de désarmer les gardes chargés de la sécurité de Braima Camarà.
Umaru Sissoco Embaló a tenu à nier qu’il n’est arrivé au pouvoir que grâce au soutien qu’il a reçu du parti MADEM G-15, révélant que d’autres partis l’ont bien soutenu mais dans la discrétion et le respect et c’est pourquoi, ceux-là sont maintenant ses nouveaux alliés.
« En tant que président de la République, je ne peux pas accepter que quelqu’un me dicte ce que je dois faire et je ne peux pas avoir de problème avec aucun autre chef de parti, parce que je suis au-dessus de tous les partis », a déclaré Sissoco Embaló, avant d’accuser les « civils » de créer le désordre dans le pays
Enfourchant sa trompette de « général qui n’a jamais commandé », Umaru Embalò renseigne, « Dans les forces armées, la pyramide est verticale. Avant toute intervention publique, les généraux doivent demander la permission de leurs supérieurs, mais il est difficile de traiter avec les civils, qui aiment le désordre ».
Braima Camará, absent du pays depuis 10 mois, est revenu samedi en Guinée-Bissau. Dans les premières déclarations à la presse, faites à l’aéroport international d’Osvaldo Vieira, Braima Camará a condamné tous les « actes subversifs » qui se sont produits dans le pays  » ces derniers temps », y compris l’attaque contre le palais du gouvernement qui s’est produite le 1er février dernier et qui  « fait honte à tous les guinéens ».
Atlanticactu.com

 

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