@Atlanticactu.com – Quelques mois après sa réélection pour son second et dernier mandat, le président de la République avait, dans le cadre de la rationalisation des dépenses publiques, annoncé la fermeture de plusieurs Consulats, Bureaux économiques et Représentations diplomatiques sénégalais à l’étranger. En France, c’est le Consulat de Bordeaux qui devait donner l’exemple en mettant la clé sous le paillasson. Sans tarder, l’ancien ministre des Affaires Étrangères, Amadou Ba avait adressé la notification portant fermeture est à qui de droit. Aujourd’hui, la ministre des Affaires Étrangères inaugure un nouveau consulat à Mantes La Jolie.
Ceux qui avaient tapé des deux mains après cette mesure, pourront déchanter, Macky Sall vient d’ouvrir un Consulat à Mantes la Jolie, un fief de l’Apr dans la région parisienne. Alors que les fortes colonies de Sénégalais vivant dans les grandes agglomérations comme Nice, Le Havre, Toulouse, Lille, Nantes sans oublier Bordeaux dont le consulat est fermé depuis 3 ans, sont obligées de parcourir des centaines de kilomètres pour bénéficier des services consulaires, le président Macky Sall et patron de l’APR a décidé d’ériger un consulat à quelques 50 kilomètres du Consulat général du Sénégal à Paris.
« C’est une ignominie administrative et une rupture d’égalité que le Chef de l’État vient de poser à nouveau. Car comment expliquer l’érection d’un consulat à Mantes La Jolie qui est à quelques minutes du Consulat général de la Rue de l’Amiral Hamelin dans le 16ème Arrondissement », peste Thierno Sall un sénégalais vivant à Bordeaux. Une décision que dénonce Léopold Sagne, résidant au Havre, « C’est nous manquer de respect que d’aller ouvrir un consulat à Mantes La Jolie. C’est vrai que Macky Sall y compte beaucoup de parents et de militants mais, nous sommes tous des citoyens et égaux en droits »
« Ce consulat est ouvert pour satisfaire une clientèle politique et non subvenir aux attentes de la diaspora qui souffre pour accéder aux services consulaires. Récemment, un agent du consulat général de Paris envoyé pour l’enrôlement des cartes d’identité, a effacé toutes nos données une fois arrivée à Paris », révèle Léopold Sagne