@Atlanticactu.com – Plus de deux mois après le rocambolesque coup d’état du 1er février dernier, les suspects désignés par le « général » Umaru Embalò et arrêtés, risquent gros. Si l’on en croit les organisations de défense des droits de l’homme, l’Amiral Bubu Na Tchuto et les militaires arrêtés courent un « risque de mort ». La Ligue guinéenne des droits de l’homme s’inquiète de l’intégrité physique des personnes détenues dans le cadre de la tentative de coup d’État et demande qu’elles soient provisoirement libérées pour recevoir des soins médicaux.
« Compte tenu des risques graves pour leur vie » auxquels sont exposés certains citoyens détenus, la Ligue guinéenne des droits de l’homme (LGDH) exige « leur libération provisoire immédiate, afin de leur permettre de bénéficier d’une assistance médicale et médicamenteuse adaptée à leur la nature des maladies dont ils souffrent ».
Une source proche de l’un des prévenus qui a déclaré à Atlanticactu.com que l’Amiral José Americo Bubo Na Tchuto souffre d’une maladie grave, a été hospitalisée ce week-end à l’hôpital national Simão Mendes, après que l’organisation non gouvernementale avait alerté sur la responsabilité du ministère de l’Intérieur.
Suite à la fameuse tentative de coup d’état du 1er février, la Ligue guinéenne des droits de l’homme a dénoncé la détention arbitraire de plus de 60 citoyens.
Plusieurs militaires arrêtés dont l’ex-contre-amiral José Americo Bubo Na Tchuto, chef de la marine au début des années 2 000, de Tchamy Yala, ancien officier, et de Papis Djemé, arrêtés après l’échec de leur coup de force.
Une autre personne est également « gravement malade », a ajouté la même source, précisant qu’il s’est rendu chez le médecin et que des mesures sont prises pour son hospitalisation.
« La Ligue tient le ministère de l’Intérieur responsable de la vie et de l’intégrité physique de tous les détenus du deuxième arrondissement, qui sont en situation de vulnérabilité sanitaire », souligne l’organisation non gouvernementale dans un communiqué.
Pour rappel, le « général » Umaru Embalò avait agité la piste de narcotrafiquants après la tentative de coup d’État du 1er février. Plus tard, Cissoco Embalo a accusé le MFDC avant de désigner un ex-chef de la marine nationale et deux autres hommes arrêtés en 2013 par l’agence américaine anti-drogue d’être derrière cette opération de déstabilisation avortée.