vendredi, 22 novembre 2024 18:52

Élections Locales : Candidatures de diversion et candidats d’espoir, le Conseil départemental de Bignona cherche preneur

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@Atlanticactu.com – Tombés dans l’oubli et la disgrâce après la défaite de 2019, la plupart des responsables de l’Apr et de BBY rasaient les murs s’ils leur arrivaient de séjourner à Bignona quand d’autres, avaient déserté complètement. Malgré les « sanctions » du président Macky Sall très affecté et surpris par la tornade Pastef, le Coordonnateur départemental de la mouvance présidentielle Abdoulaye Badji, avait tenu bon aidé en cela par le Secrétaire général de l’Anrac et plénipotentiaire de BBY. Aujourd’hui que les résultats se font voir, des vieilles reliques de la vie politique reviennent et se font les chantres des ambitions démesurées entre le Conseil départemental et la mairie.

En attendant l’arbitrage de Macky Sall sur les candidats qui dirigeront les listes des locales du 23 janvier 2022, Bignona comme plusieurs localités est secouée par une fièvre de la candidature. En jeu, les fauteuils du Conseil départemental, de la mairie de la ville et des dix-neuf communes d’arrondissement qui essaiment le département. Des candidatures tous azimuts qui montrent que malgré la défaite subie lors de la présidentielle de février 2019, il était permis d’espérer. 

C’est sur ce point précis que le président Macky Sall se doit d’être pointu et de mettre « The right man in the right place » pour éviter une nouvelle déconvenue dont il porterait l’entière responsabilité. En effet, depuis 2019, les responsables politiques de la mouvance présidentielle sont ignorés royalement par les décrets présidentiels. Hormis le recyclage de l’ancien ministre Moustapha Lo Diatta au poste de directeur du Centre régional des œuvres universitaires sociales de l’UASZ, aucun homme politique n’a bénéficié d’un poste juteux pouvant permettre de redresser la tendance.

Si les candidatures à la mairie fusent de partout, les différents postulants de la mouvance présidentielle jouissent tous d’une légitimité. Par contre, pour le Conseil départemental, hormis les candidatures de Mamins Kamara le président sortant, Ernest Abou Sambou, Coordonnateur adjoint de l’Apr, Dr Gnima Goudiaby, responsable de Pastef et ancienne 1ère vice-présidente du Conseil, les autres ressemblent plus à un tas de neige au soleil 

Alors qu’en 2014, la coalition BBY n’avait pas trop de difficultés de proposer et d’imposer l’actuel président Mamina Kamara, un quasi inconnu de la scène politique bignonoise, il va de soit que cette élection de janvier prochain, les responsables ne se feront pas de cadeaux tant au sein de Benno Bokk Yakaar qu’au niveau des coalitions de l’opposition. Du côté du pouvoir, tout devrait se jouer entre Mamina Kamara, Ernest Sambou . Ce dernier qui avait mené la coalition à la grande victoire en 2014, a pris du grade et de l’expérience à revendre. Les autres candidats Youssouph Diedhiou, Siaka Goudiaby et Ismaëla Diedhiou, sont considérés comme des candidats de diversion.

Des propos confirmés par Alber Sy Journaliste/Analyste politique, « La particularité de ces élections locales est que les citoyens sont devenus plus exigeants notamment à Bignona où le pouvoir a subi une défaite cinglante en février 2019. À défaut d’un bon bilan, il faut un candidat crédible et proche des populations pour essayer de renverser la tendance ». Si par exemple, au niveau de Yewwi Askanwi, la candidature la plus en vue pour le moment est celle du Dr Gnima Goudiaby, du côté de l’autre grande alliance Wattu Sénégal, s’il se susurre la candidature du Dr Tito Tamba du PDS, rien ne semble être joué. Mais, confie Atab Badji un observateur de la vie politique locale « Si les deux coalitions réussissent à s’entendre sur un seul candidat, le Conseil départemental peut basculer dans le camp de l’opposition ». En attendant de choisir l’opposition devrait également mettre fin à la pluralité des candidatures qui ne répondent à aucune logique.

 

Le président Macky Sall, à défaut de stimuler certains responsables du département de Bignona, doit opter dès choix osés en faveur de ceux qui ont gardé les meublés, rémobilisant  les troupes malgré la faiblesse des moyens à disposition pour éviter un nouveau tsunami. Certains élus aux bilans insignifiants ou inexistants, ne méritent pas une nouvelle chance.  

À quelques encablures des élections locales, tous les politiciens même ceux du dimanche tombés dans l’oubli depuis la défaite cuisante du candidat Macky Sall face à Ousmane Sonko, sont de plus en plus visibles à Bignona. Ces politiciens du dimanche risquent de saper le renouveau de la coalition BBY dans le département à travers des candidatures souvent à la limite fantaisistes. Ceux qui rasaient les murs et ceux plongés dans un profond coma, se signalent au bon souvenir des populations, surprises de constater leur existence.

Le Conseil départemental de Bignona qui cherche président du fait de la quasi inexistence de réalisations malgré un budget tournant autour de 500 millions Fcfa, consacre près de 75% à son fonctionnement. Ce Conseil qui si rien n’est fait sera la première collectivité à tomber entre les mains de l’opposition. Ce Conseil qui attise l’attention de l’opposition comme de BBY sera âprement disputé et, la seule chance pour le pouvoir d’espérer conserver cette couronne, est de mettre de côté ces farceurs soudain sortis d’une profonde hibernation au moment où des plus jeunes considérés comme les derniers Mohicans de l’Apr et de BBY, gardaient la flamme de l’espoir.

Pape SANÉ 

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