vendredi, 22 novembre 2024 19:03

Assemblée générale du Parlement africain : Une députée sud-africaine accuse Djibril War de violences sexistes

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8@Atlanticactu.com – Prenant part à l’assemblée générale du Parlement africain en Afrique du Sud, le député sénégalais Djibril War qui défendait la candidature de Aïchatou Cissé dite Chato, une parlementaire malienne dont la candidature est portée par les présidents Macky Sall et Umaru Embalò, a créé un incident. N’eut été son immunité diplomatique, Djibril War serait entre les mains de la justice pour avoir frappé la députée Pemmy Majodina, selon Les Échos.

Que s’est-il vraiment passé à Johannesburg hier lors de l’assemblée générale du Parlement panafricain ? Une rencontre qui somme toute devrait se dérouler dans la quiétude, a finalement sombré dans le chaos à l’issue d’un différend qui a éclaté au sujet de l’élection d’un nouveau président du Parlement parmi les députés.

Djibril War et certains députés Ouest-africains voulaient déposer la candidature de la candidate malienne Aïchatou Cissé dite Chato. Ce à quoi se sont opposés des députés sud-africains, zimbabwéens et de l’Afrique centrale au motif que le pays était suspendu des instances de la Cedeao pour un coup d’état donc, Mme Cissé ne pouvait être candidate. Mieux, « Mme Aïchatou Cissé dite Chato n’est pas élue, elle a été nommée comme membre du Conseil National de Transition (CNT) », s’offusquât Pupurai Togarepi, un député zimbabwéen.

Me Djibril War assure qu’il n’a aucune crainte en ce qui concerne la plainte annoncée par la dame Majodina. «J’ai l’immunité diplomatique, je représente un pays et je n’ai rien fait»

Dans cette situation de confusion, marquée par des scènes de violence, une haute dirigeante du Congrès national africain (Anc, parti au pouvoir en Afrique du Sud) a été victime d’agression. Pemmy Majodina, a déclaré lundi qu’elle allait ouvrir une procédure pénale après avoir été prétendument frappée par le député sénégalais Djibril War, qui est également membre du Parlement.La députée sud-africaine a déclaré à la presse qu’elle avait été agressée alors qu’elle tentait d’intervenir dans un combat entre Djibril War et un parlementaire zimbabwéen du nom de Pupurai Togarepi. «J’y suis allée pour faire la paix ; j’essayais de les séparer. C’est à ce stade que j’ai été attaquée par l’honorable Djibril War qui est le président du Règlement», a-t-elle déclaré.

Me Djibril War a donné sa version des faits. «La vérité est que nous vivons l’enfer ici. Ces gens sont des xénophobes qui croient être meilleurs que tous les autres Africains», dit-il. «C’est alors que je ripostais à une attaque d’un député Zimbabween que le coup l’a touchée. Après cela, en bon Sénégalais, je lui ai présenté mes excuses lui indiquant qu’il n’est pas sénégalais de frapper des femmes. Mais décidément, ils ont monté la presse contre nous pour faire un mauvais procès», ajoute le député.

La députée Malienne dont le pays est sous le coup de sanctions, notamment au niveau de la Cedeao qui a décidé de suspendre Bamako de toutes ses instances, est pourtant soutenu par certains chefs d’état africains comme Macky Sall et Umaru Embalò 

Avant de s’envoler le mardi dernier en Afrique du Sud pour briguer la présidence du Parlement panafricain, Aichata Cissé dite Chato, candidate du Mali à ce poste, était la veille face aux hommes de médias à la Maison de la presse. Objectif : faire le point de sa campagne, mais aussi, décliner ses priorités une fois élue à la tête de cette institution.

Deuxième vice-présidente chargée de la diplomatie du bureau sortant du Parlement panafricain, Mme Haïdara Aichata Cissé dite Chato, en se présentant au poste de présidente de cette institution entend, comme elle l’a rappelé dans ses engagements, rehausser l’image de cette organisation qui représente la voix des peuples africains, en améliorant la communication.

« Aujourd’hui, je peux affirmer qu’en plus de l’Afrique de l’ouest notre candidature est soutenue par l’Afrique du Nord et l’Afrique centrale », s’est-elle réjouie.

Et pour répondre à ceux qui s’interrogent sur  la recevabilité de sa candidature, compte tenu du statut des membres du CNT qui ne sont pas des élus, mais des parlementaires désigné, Aïchatou Cissé dite Chato de répondre, « Le Parlement de la Cedeao est différent du Parlement panafricain et pour être membre du Parlement panafricain, les textes sont clairs. L’article 28 stipule qu’il faut être élu ou désigné d’un parlement ou d’un organe législatif et le CNT est l’organe législatif du Mali », a précisé Chato, tout en balayant d’un revers de main les rumeurs sur l’illégalité de sa candidature.

Atlanticactu.com

 

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