C’est par une note confidentielle parcourue par Atlanticactu.com que la gendarmerie française a signalé la circulation de faux billets de 5,10, 20 et 50 euros entre l’hexagone et certaines capitales de la zone de l’Uemoa.
C’est à la suite de paiements réalisés avec ces billets que cela a été signalé à la gendarmerie nationale. À la suite d’une enquête minutieuse, les pandore ont réussi à interpeller des jeunes dont pour la plupart, sont de la banlieue parisienne.
Se référant à l’alerte lancée fin janvier 2019 par la Banque centrale européenne (BCE) qui avait déjà signalé que sur les 22 milliards de billets en euros qui circulent, 262 000 fausses coupures ont été retirées du circuit rien que sur le second trimestre 2018. La falsification de billets touche essentiellement les coupures de 20 et 50 € qui rassemblent plus de 85 % des contrefaçons. À l’opposé, les grosses coupures de 200 € et 500 € ne représentent, à elles deux, que 2,5 % des faux billets retirés de la circulation.
À l’époque, les enquêteurs avaient réussi à établir les connexions entre les délinquants parisiens et certains groupes mafieux établis entre Dakar et Abidjan et qui s’étaient spécialisés dans la fausse monnaie et le trafic de cartes de crédit volés. Plusieurs arrestations avaient été faites en collaboration avec les gendarmeries des pays concernés avec la saisie de plusieurs coupons de billets en faux euro.
Comment détecter un faux billet de banque ?
Pour faciliter la tâche aux enquêteurs des pays ciblés par le phénomène, la gendarmerie française a soumis un formulaire pour la détection des faux billets.
Ainsi, pour distinguer un billet authentique d’un faux billet, il faut appliquer la méthode consistant à « toucher, regarder, incliner » :
– au toucher : le procédé d’impression en relief lui confère un toucher unique ;
– à la vue : en transparence, sont visibles le filigrane, le fil de sécurité et le nombre ;
– à l’inclinaison : au recto, apparaît une image changeante sur l’hologramme et au verso la bande brillante ou le nombre à couleur changeante.
Rappelons que le possesseur d’un faux billet est censé contacter les services de police ou la Banque centrale nationale. En cas de doute sur l’authenticité du billet, son détenteur doit le présenter à sa banque ou à la Banque de France. Si ce billet s’avère effectivement faux, il sera confisqué.
Pour séparer le bon grain de l’ivraie, il faut « toucher, regarder, incliner » la coupure.