La montagne a finalement accouché d’une souris. La forte présence militaire notée hier dans le département de Bignona avait fini par impressionner les populations qui se demandaient si le cauchemar des années de violences n’allait pas ressurgir. Mais, pour les avertis qui savaient d’avance que le procès des présumés membres du MFDC était prévu dans au niveau du Tribunal d’instance, c’était plus la curiosité de voir des « maquisards » qui prévalait.
Au bout d’un procès expédié à la vitesse TGV dans une salle clairsemée car l’accès au tribunal était réglementé, d’où l’immense foule qui s’était formée dans les environs immédiats, le Président Diene a prononcé des sentences considérées comme des signes d’apaisement. Des peines allant de 15 jours à un mois ont été prononcées.
Une foule composée pour la plupart de proches parents des mis en cause et, d’une majorité de curieux, n’auront pas attendu trop longtemps avant de voir le cortège composé de la camionnette de l’administration pénitentiaire où les prévenus étaient entassés, de voitures de gendarmes armés et de blindés de l’armée chargés de l’escorte.
Le procès qui a débuté à 9 heure 45 n’aura duré que le temps d’une rose. En effet, après l’identification des prévenus suivie de la lecture des charges retenues contre eux, le juge a posé quelques questions sur les raisons de leur présence dans cette rencontre alors qu’elle n’était pas autorisée. Pour la plupart, les prévenus nieront être des membres du MFDC comme on veut les présenter mais plutôt des citoyens qui voulaient entendre ce qui se dirait dans cette réunion.
À la suite du réquisitoire du Procureur de la République qui a demandé une application de la loi, le Président de séance a prononcé le verdict. Pour certains, une peine ferme de 15 jours et pour les autres, un mois ferme , telles sont les peines prononcées ce jeudi à Bignona.