mercredi, 1 mai 2024 22:03

Ziguinchor : Oubliés en prison depuis des années, René Capain Bassene et ses codétenus en grève de la faim

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@Atlanticactu.com  En prison depuis 2018 à la suite d’une enquête de la Section des Recherches entrée dans les annales judiciaires, les personnes mises en cause dans la tuerie de Boffa sont toujours détenues à la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Ziguinchor. Face au silence du juge d’instruction, René Capain Basséne et ses camarades reprennent l’arme de la diète pour s’indigner de la longue détention préventive qu’elles subissent depuis bientôt quatre ans. Le Procureur tente d’éteindre la mèche en rencontrant les concernés.

Le procureur de Ziguinchor a rencontré hier, dans la matinée, les 25 personnes écrouées après la tuerie de Boffa-Bayotte. Une rencontre qui survient au moment où ces prisonniers annoncent encore une grève de la faim. Mais, malgré ces assurances, les détenus ont décidé de se faire entendre avec une nouvelle grève de la faim et ce, à partir de lundi prochain.

Pour exiger la tenue de leur procès depuis 2018, les présumés auteurs du forfait de Boffa ne vont plus accepter de revenir en arrière car, ils sont donc en prison sans être jugés. L’annonce a été faite par le collectif qui regroupe leurs familles.

Le procureur de Ziguinchor a, pour la troisième fois, rencontré les 25 personnes détenues après le massacre de 14 bûcherons survenu dans la forêt de Boffa-Boyotte le 6 janvier 2018. Une rencontre qui a duré plus de trois heures de temps à l’intérieur de la prison Ziguinchor, selon des sources pénitentiaires. «Le procureur de la République a expliqué aux détenus l’état de la procédure pour laquelle le parquet a déjà transmis son réquisitoire définitif au juge d’instruction qui reste seul compétent pour décider de leur sort», ont ajouté nos sources.

Le parquet a transmis son réquisitoire définitif au juge

En attendant d’être édifiés, les mis en cause présumés ont annoncé une grève de la faim. Le présumé planificateur du massacre, le journaliste René Capin Basséne, Omar Ampoi Bodian et leurs compagnons de cellules, qui dénoncent une lenteur dans la gestion de leur dossier, exigent la tenue d’un procès juste et équitable pour être fixés sur leur sort. Ils vont entamer leur diète le lundi prochain. A en croire le porte-parole du collectif des familles des personnes détenues, «nos parents ne feront, pour cette fois-ci, aucune concession. Mieux, ils ne renonceront pas à leur diète qu’après engagement ferme des autorités d’ouvrir leur procès».

Rose Diedhiou

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