Des accrochages armés ont eu lieu mardi au niveau des frontières tchado-lybiennes, entre les forces du général à la retraite Khalifa Haftar et le Front pour l’alternance et de la concorde du Tchad (Fact), a-t-on appris de sources concordantes, mercredi.
« Une vaste opération » a été menée par les forces spéciales du bataillon Tarek ben Ziyad, l’une des unités des forces loyales à Haftar, « contre les mercenaires et des éléments de l’opposition tchadienne présents sur le territoire libyen », a indiqué mardi soir la chaîne de télévision Libya al-Hadath.
Dans un communiqué, le Fact, a souligné de son côté que l’attaque de « la brigade dite de Tarekh Ben Ziade (rattachée à la personne du fils de Khalifa Haftar) » sur l’une de ses positions à la frontière libyenne, a été « appuyée par des supplétifs soudanais et encadrée par des forces spéciales de l’armée française, basée en Libye ».
« Leurs positions ont été visées à Tarbou à la frontière sud », a précisé Libya al-Hadath.
D’après cette télévision, le bataillon Tarek Ben Ziyad a déploré un mort et ses forces ont « détruit plusieurs véhicules blindés et éliminé ceux qui se trouvaient à l’intérieur », avant de « pourchasser ceux qui se sont enfuis vers la frontière ».
Le Fact a plutôt rapporté dans son communiqué qu’il avait neutralisé « onze » éléments des forces armées du maréchal Khalifa Haftar.
Il y a eu également « une dizaine de blessés » du bataillon Tarek Ben Ziyad et ces derniers ont été « abandonnés sur le champ de bataille ».
Le mouvement rebelle tchadien a aussi annoncé que « plusieurs véhicules et du matériel de guerre » du bataillon Tarek Ben Ziyad ont été détruits.
Le Fact de son côté a déploré la mort de ses « quatre martyrs tombés glorieusement sur le champ de bataille et la perte d’une voiture blindée détruite par l’ennemi ».
En août dernier, la Libye s’était engagée à mettre un terme à l’activisme des mercenaires tchadiens présents sur son sol.
L’engagement avait été pris lors d’une audience qui a réuni, le 25 août à N’Djamena une délégation libyenne conduite par le vice-président du Conseil Présidentiel Libyen, Moussa Al-Kouni et le président du conseil militaire de transition (CMT) du Tchad.
Lors de sa visite de travail au Tchad, Moussa Al-Kouni avait annoncé qu’« une lutte sans merci est désormais engagée contre ces groupes de mercenaires armés ».
Avec AA.