vendredi, 22 novembre 2024 02:32

Soupçonné d’enlèvement et tortures sur des citoyens espagnols, Madrid demande l’arrestation du fils du président Obiang

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Espagne
Atlanticactu / Madrid / Malabo / Yaye Thioro Gueye
La famille du président Équato-guinéen à nouveau dans le viseur de la justice européenne. Après Teodorin Obiang c’est au tour de l’un de ses frères de Carmelo Ovono Obiang. Le Bureau du Procureur du Tribunal national de Madrid a de nouveau demandé au juge Santiago Pedraz d’émettre sans plus attendre un mandat de perquisition et d’arrêt pour enlèvement et torture contre Carmelo Ovono Obiang, fils du président de Guinée équatoriale Teodoro Obiang Nguema, et deux hauts responsables du Ministère à l’intérieur du pays.
Le parquet espagnol demande la capture du fils du président Teodoro Obiang pour enlèvement et torture de deux opposants espagnols. Malabo n’avait pas tardé à réagir à cette enquête pour «enlèvement» et «torture» de deux opposants de nationalité espagnole à Malabo et le vice-président de la Guinée équatoriale et fils du chef de l’État, Teodoro Nguema Obiang Mangue, avait accusé l’Espagne d’«ingérence». Cette enquête, révélée début janvier dernier par le quotidien espagnol El País à Madrid par une source judiciaire, vise trois proches du président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, 80 ans et au pouvoir depuis 1979.
Les sieurs Carmelo Ovono Obiang, chef du service de renseignement extérieur et l’un des fils du chef de l’État, Nicolás Obama Nchama, ministre de la Sécurité nationale, ainsi que le directeur général de la Sécurité présidentielle, Isaac Nguema Endo sont accusés d’avoir fait kidnapper fin 2019 au Soudan du Sud quatre opposants qui arrivaient d’Espagne, dont deux citoyens espagnols d’origine équato-guinéenne, de les avoir rapatriés de force à Malabo et de les avoir fait torturer de manière répétée, avait affirmé le journal.
Ces hommes cités par les victimes figurent parmi les plus hauts responsables de la sécurité dans ce petit État pétrolier d’Afrique centrale parmi les plus fermés au monde et doté d’un des régimes les plus autoritaires.
La Guinée équatoriale ne collabore pas et ne répond pas aux demandes d’entraide judiciaire de la Cour nationale.

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