@Atlanticactu.com – Après le décès de plus d’une dizaine de jeunes par noyade au cours de la même journée à Malika dans la banlieue dakaroise, le président Macky Sall a réclamé lundi 14 juin dernier des mesures « urgentes » . Mais, à peine quelques jours, le même nombre de morts par noyade est constaté sur une autre plage de la banlieue, à Mbao précisément. Quid des mesures annoncées , c’est l’Omerta totale du côté de la Protection Civile et des mairies.
La découverte d’un nouveau corps sans vie sur la berge de Mbao porte à 8 morts et 3 personnes disparues le bilan de la noyade enregistrée vendredi sur cette plage cataloguée dangereuse mais sans surveillance. Malgré l’interdiction à la baignade, les autorités continuent d’ignorer le drame que vivent les populations qui sont dans l’impossibilité de retenir les enfants en cette période de forte canicule.
Pourtant, après les cas de noyade enregistrés à Malika, on avait constaté pendant quelques jours une présence des forces de sécurité sur ces plages qui pour la plupart sont interdites à la baignade. Mieux, la mairesse de la commune de Golfe, avait déclaré qu’elle allait procéder à la fermeture des plages sur le périmètre de sa commune. Des effets d’annonce en soi car en moins de dix jours, plusieurs jeunes ont péri entre les vagues.
Vendredi, quelques sept corps sans vie étaient retrouvés et 4 jeunes étaient déclarés dispos. Avec la découverte de ce jour à la suite des recherches lancées par les éléments des Sapeurs-pompiers et l’association des maîtres-nageurs et assistants sauveteurs pour retrouver le reste des corps, l’espoir de voir des vivants s’amenuise. Et pourtant, le président de l’association des maîtres-nageurs et assistants sauveteurs, Ibrahima Fall, n’a eu de cesse de tirer sur la sonnette d’alarme en mettant l’accent sur la prévention car il sera difficile en cette période de surveiller les plages restantes et considérées toutes comme dangereuses.
Charlotte DIOP