Sénégal : Pour cause de restrictions répétées de l’internet mobile, l’État traduit devant la CEDEAO

Sénégal

Atlanticactu/ Abuja/ Charlotte Diop

Le Sénégal un « pays bandit « , personne ne l’aurait imaginé il y a quelques années. Désormais le pays de Léopold Sedar Senghor n’a plus rien à envier aux régimes dictatoriaux d’Afrique et d’Amérique latine tellement les restrictions et interdictions y font loi. Suite aux coupures à plusieurs reprises en l’espace de quelques mois de l’internet mobile, le Sénégal est traîné devant la Cour de justice de la CEDEAO.

L’Association des utilisateurs des Tic (Asutic) a déposé une plainte contre l’État du Sénégal devant la Cour de justice de la Cedeao. Elle dénonce les restrictions sur l’internet décidées à deux reprises ces derniers mois par le gouvernement lors de manifestations politiques.

Dans sa requête, l’Association a demandé à la Cour communautaire de « condamner l’Etat pour violation des droits à la liberté d’expression mais aussi de le mettre en demeure en vue de l’élection présidentielle prévue le 24 février prochain ».

 » Pour le droit à l’information, plus jamais de coupure d’internet », a clamé L’Association des utilisateurs des Tic qui précise que  la coupure de l’internet lors de manifestation ou temps d’élection, qui se répand sur le continent africain comme un effet de mode, ne doit pas être la solution.

En juin passé, « l’internet mobile avait été provisoirement suspendu avant d’être rétabli deux jours plus tard. Jusqu’à présent, le réseau social Tik Tok est restreint au Sénégal ».

Pour rappel, en juin 2020, la Cour de justice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest a sanctionné le Togo pour deux coupures d’internet opérées par les autorités en 2017, les jugeant infondées et portant atteinte à la liberté d’expression.

Début septembre, cette année-là, le pays est agité par des manifestations organisées par l’opposition depuis deux semaines. Entre le 5 et le 10 du mois, le pouvoir procède à une première coupure d’internet.