La solution provisoire dans le litige foncier opposant les habitants du village de Ndingler à l’homme d’affaires Babacar Ngom est l’un des sujets abordés par les quotidiens reçus mardi à l’APS.

’’Les paysans retrouvent leurs champs aujourd’hui’’ après une médiation de l’Etat, souligne Le Soleil, ajoutant qu’’’une solution définitive est envisagée après l’hivernage’’.

Les habitants du village de Ndingler (ouest) sont autorisés par le président de la République à exploiter les terres étant l’objet d’un litige qui les oppose à la société avicole privée Sedima SA, en attendant un règlement définitif du différend à la fin de l’hivernage, a déclaré lundi soir le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye.

La Sedima SA, elle, est ‘’invitée à arrêter les travaux’’ qu’elle effectue sur les mêmes terres.

‘’Un compte rendu’’ des ‘’concertations’’ menées sous l’égide du ministère de l’Intérieur ‘’a été fait au chef de l’Etat’’, qui a pris la décision d’autoriser ‘’les habitants du village de Ndingler (…) à retourner dans leurs champs’’, écrit M. Ndiaye dans un communiqué reçu à l’APS.

Selon des ‘’instructions’’ émanant du président de la République, la Sedima SA est ‘’invitée à arrêter les travaux’’ qu’elle effectue ‘’dans cette partie des terres’’ étant l’objet du litige, ajoute le ministre de l’Intérieur.

‘’Le gouvernement du Sénégal exhorte les responsables de la société Sedima SA et les populations [de Ndingler] à poursuivre les discussions pour qu’une solution définitive soit [trouvée] avant la fin de l’hivernage’’, écrit Aly Ngouille Ndiaye.

Les habitants de ce village situé dans le département de Mbour protestent depuis plusieurs semaines contre l’exploitation par la société avicole de terres qu’ils disent leur appartenir.

Le célèbre homme d’affaires Babacar Ngom, patron de ladite entreprise, déclare avoir acquis légalement les terres en question.

Le différend, qui défraye la chronique depuis plusieurs semaines, semble d’une complexité peu ordinaire, car les terres litigieuses se trouveraient dans le périmètre de la commune de Ndiaganiao, voisine de celle de Sindia, laquelle aurait attribué les droits de propriété à M. Ngom, selon des témoignages recueillis par les médias.

Selon Vox Populi, ‘’Macky Sall rend les terres de Ndingler en attendant une solution définitive’’.

Pour le quotidien Témoin, ‘’Macky Sall coupe le poire en deux’’.

’’Le président a renvoyé dos à dos la Sedima et les paysans de Ndingler, priés de prolonger les négociations pour trouver une solution d’ici le prochain hivernage. En attendant, il a invité les paysans à retourner dans leurs champs originels pour sauver la campagne agricole et Sédima SA à arrêter les travaux dans cette partie’’, explique le journal.

L’As parle d’une ‘’restitution provisoire’’ des terres à Ndinger et souligne que ‘’l’Etat abdique et diffère la confrontation’’.

Pour le journal Tribune, ‘’Babacar Ngom recule en attendant la fin de l’hivernage’’. Il s’agit d’’’ouf de soulagement’’ pour les paysans qui ‘’sont en train de remporter leur bras de fer face à l’homme d’affaires Babacar Ngom’’.

Selon Source A, le ministre de l’Intérieur qui a entamé une médiation dans cette affaire ‘’a désamorcé une bombe foncière’’.

Sud Quotidien dénonce ‘’l’inertie coupable de l’Etat’’ dans les affaires d’affectation de terres aux privés, la non-implication des populations et le foisonnement des conflits fonciers.

Selon le journal, ‘’l’affaire des terres de Ndingler n’est donc que la face visible de l’iceberg. Mieux, elle a déclenché une vague de soulèvement des populations rurales (….)’’.

Le Quotidien aborde la grève de travailleurs de la Justice et souligne que ‘’derrière le bas de fer entre la Chancellerie et le SYTJUST se cachent des questions financières qui risquent de précipiter le système judicaire dans un système de privatisation si jamais les accords en cours sont validés’’.

‘’Avec une hausse vertigineuse des coûts des actes liés à l’environnement des affaires et en matière de droit de la famille, l’on comprend les raisons qui poussent le président Sall à tergiverser pour signer les décrets que réclame le SYTJUST depuis 2018’’, écrit le journal.

ATLANTICACTU/APS/OID/AKS

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