vendredi, 3 mai 2024 19:01

RDC : plus de 200 morts dans une attaque des groupes armés

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Des élus locaux et la société civile ont accusé des groupes armés d’avoir tué plus de 200 civils jeudi dernier lors d’une attaque du village de Kipupu, chef – lieu du secteur d’Itombwe, Sud-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

Les élus locaux du Sud-Kivu, au nombre de 30, s’exprimaient dans une déclaration conjointe, qu’ils ont signées lundi depuis Bukavu, chef-lieu de la province.

Dans la nuit de mercredi à jeudi dernier, des combattants du groupe armé « Gumino » et ses alliés, dont les rebelles burundais du FNL Nzabampema ont attaqué avant de prendre en étau Kipupu, chef-lieu du secteur d’Itombwe, a indiqué la radio onusienne « Okapi », affirmant que les assaillants n’ont trouvé « aucune résistance des miliciens Maï-Maï sur leur parcours vers Kipupu ».

« Il est à ces jours rapporté par les sources locales que plus de 220 personnes ont été massacrées, des femmes violées, plusieurs maisons incendiées et du bétail emporté à Kipupu, secteur d’Itombwe territoire de Mwenga dans la nuit du 16 au 17 juillet 2020 », ont affirmé les députés provinciaux.

Le Chef de secteur d’Itombwe, Lupendu Kakenga Luc, avait indiqué, samedi, au correspondant de l’Agence Anadolu (AA), un bilan de 50 morts, alors que la société civile évoquait 202 personnes tuées par la coalition des miliciens « Ngumino, Twirwaneho et Red Tabara » qui a revendiqué cette attaque perpétrée dans la nuit du 16 au 17 juillet.

Outre ces victimes, plus de 150 personnes sont portées disparues, nous pensons qu’elles ont été calcinées dans leurs domiciles.

A part cela, tout a été incendié, les églises, les centres de santé, « ils ont épargné l’école seulement », a déclaré à AA Ngini Ombo, président de la société civile de Kipupu.

La mission des Nations Unies en RDC (Monusco) n’avait pas encore vérifié ces informations.

Joint par AA le gouverneur du Sud- Kivu, Theo Ngwabidje, s’est dit saisi de « graves crimes », mais a refusé de se prononcer sur le bilan.

Cette région sur les hauts plateaux du lac Tanganyika, près du Burundi et du Rwanda sombre dans la violence des milices ethniques rivales depuis début mai, après la mort d’un notable de la communauté Banyamulenge (rwandophone), tué par des membres d’une communauté rivale.

En septembre 2019, le secrétaire général adjoint des Nations Unies Jean-Pierre Lacroix, s’était rendu sur ces plateaux où il avait plaidé en faveur de « la prévention et la résolution des conflits intercommunautaires ».

ATLANTICACTU/AA.

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