@Atlanticactu.com – La relance économique annoncée comme étant la fin des tensions de trésorerie de l’État, risque de connaître un nouveau frein. Sur les 3 premiers mois de l’année 2022, le déficit budgétaire du Sénégal s’est détérioré de plus de 200 milliards FCFA. Malgré les emprunts obligataires sur l’espace UEMOA qui culminent à 240 milliards, les finances publiques clignotent toujours au rouge.
Au cours du 1er trimestre de l’année 2022, l’obligation assimilable du trésor (OAT), particulièrement celle de 5 ans, a été l’instrument le plus utilisé pour les émissions sur le marché de l’UMOA. Le Sénégal qui figure sur le peloton de tête des pays les plus endettés, se trouve à la 2ème place.
Avec cette frénésie d’emprunt, la gestion des finances publiques au Sénégal a été caractérisé au premier trimestre 2022 par un déficit de 725,4 milliards FCFA, contre un déficit de 516 milliards FCFA à la même période de l’année précédente, soit une augmentation du déficit budgétaire de 209,4 milliards FCFA.
Cette évolution fait suite à une hausse plus importante des ressources (+43,1% à 710,7 milliards FCFA) par rapport à celle des dépenses (+41,8% à 1 436,1 milliards FCFA), selon SikaFinance.
Constituées des dons (17,7 milliards FCFA) et des recettes budgétaires (693 milliards FCFA), les ressources ont été dopées par la bonne mobilisation des régies financières sénégalaises. Ainsi, les recettes budgétaires se sont accrues de 206,9 milliards FCFA à fin mars 2022, sous l’effet des recettes fiscales (+37,8% à 648,2 milliards FCFA) et des recettes non fiscales (+30,5 milliards FCFA à 44,8 milliards FCFA).
» Sur les 1 377 milliards FCFA empruntés sur le marché de l’UMOA à fin mars 2022, FCFA sur la période de janvier à mars, le Sénégal est à la 2ème place avec 240 milliards FCFA «
Concernant les dépenses, elles traduisent la forte progression des dépenses d’investissement (+74,9% à 650,8 milliards FCFA) et des transferts et subventions (+44% à 353,3 milliards FCFA).
On note également un accroissement de la masse salariale (+10,4% à 230,7 milliards FCFA) et des charges d’intérêt sur la dette (+14,2% à 123,1 milliards FCFA) sur la période sous revue.
Pour financer ce déficit, le Sénégal a notamment emprunté 240 milliards FCFA sur le marché régional de la dette.
À noter également qu’en raison des sanctions infligées au Mali par la CEDEAO, les fonds jadis destinés à ce pays , ont profité à la Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Burkina Faso, trois pays qui occupent le trio de tête du déficit budgétaire dans la zone UEMOA.
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