mercredi, 24 avril 2024 23:59

RDC : le chef humanitaire de l’ONU condamne la recrudescence des massacres à Beni

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En République démocratique du Congo, le Coordonnateur humanitaire de l’ONU, David McLachlan-Karr, a condamné, vendredi, la recrudescence des massacres dans le territoire de Beni (Est) où les organisations humanitaires ont suspendu leurs activités dans certaines zones.
Le 11 novembre dernier, la province du Nord-Kivu dont relève le territoire de Beni a connu un des épisodes les plus meurtriers de l’année : le village de Kisunga, situé dans le territoire de Beni, a été attaqué, causant la mort de plus de 35 personnes et le déplacement forcé d’environ 4 000 personnes, d’après les autorités.
« Des travailleurs du centre de santé ont également été kidnappés et le centre de santé pillé et détruit. Près de 12 000 personnes sont à présent privées de soins et de services sanitaires », rapporte le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), cité par l’agence Anadolu.
« Je condamne avec la plus grande fermeté ces violences envers les populations et présente mes plus sincères condoléances aux familles endeuillées. Ce nouvel acte de violence vient s’ajouter à d’innombrables violations subies par la population civile du territoire de Beni », a déclaré vendredi David McLachlan-Karr, le Coordinateur humanitaire de l’ONU en RDC.
Depuis le début de l’année, les femmes, les hommes et les enfants du territoire de Beni « ont été durement frappées par les violences, obligeant les populations à fuir, parfois à plusieurs reprises », a encore déploré McLachlan- Karr.
« Dans le seul territoire de Beni, 798 000 personnes sont déplacées internes. Ces personnes et les communautés hôtes ne peuvent survivre ou subvenir à leurs besoins qu’avec le soutien de la communauté humanitaire », estime l’OCHA.
Les besoins restent nombreux, dans un contexte également marqué par une résurgence de la maladie à virus Ebola. Pour accroître la réponse, déclare le bureau onusien, « il est critique que les partenaires humanitaires puissent accéder en sécurité, rapidement et durablement à toutes les populations affectées ».
Du fait des violences, « des partenaires humanitaires ont dû suspendre leurs opérations dans les zones les plus touchées, d’autres ne peuvent les mettre en place. Des milliers de familles ne peuvent se nourrir suffisamment, accéder à l’eau potable, à des soins de santé, et s’abriter des intempéries », a rappelé McLachlan-Karr.
« J’en appelle aux parties au conflit. Elles doivent impérativement respecter leurs obligations et protéger les populations et les acteurs humanitaires. Les Congolaises et les Congolais doivent pouvoir vivre en paix » a conclu le Coordinateur humanitaire.

La Rédaction & AA

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