jeudi, 25 avril 2024 08:16

RDC : Jean-Marc Kabund lâché par les députés du parti présidentiel

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Les députés du parti présidentiel en République démocratique du Congo (RDC) ont désavoué leur leader, Jean – Marc Kabund, qui assurait l’intérim du Président Félix Tshisekedi à la tête de l’Union pour la démocratie et le progrès social, en parallèle avec son poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale.
« Nous députés de l’UDPS ( union pour la démocratie et le progrès social) désavouons notre collègue Jean-Marc Kabund-a-Kabund et prenons acte de sa décision de démissionner des fonctions de premier vice-président de l’Assemblée nationale qu’il occupait au nom de l’UDPS et non pas à titre personnel, et de ses autres fonctions au sein du parti », soulignent ces élus dans leur déclaration parvenue mardi à l’Agence Anadolu.
Ils ont rappelé que Félix Tshisekedi est « l’unique autorité de référence de l’UDPS et de l’Union sacrée de la nation ( NDLR … coalition gouvernementale) ».
Ils sont également appelés aux structures du parti « d’intervenir, sans délai, afin de tirer toutes les conséquences qui s’imposent pour la bonne marche du parti au pouvoir ».
Le week-end dernier, Kabund avait, via les réseaux sociaux, annoncé sa démission de la vice-présidence de l’Assemblée au lendemain d’une expédition punitive de la garde présidentielle à son domicile la nuit du 12 au 13 janvier.
L’homme jusqu’ici considéré comme le fin stratège et leader de la coalition au pouvoir, l’Union sacrée, avait attiré l’ire de la garde présidentielle et du Président Tshisekedi lui-même le 10 janvier dans une vidéo montrant les policiers désarmer un soldat de la garde présidentielle pour une contravention routière.
Les policiers instruits par Kabund, encore vice-président de l’Assemblée nationale, avait brutalement interpellé le soldat jusqu’à le déférer devant le parquet militaire dans des conditions infra humaines.
En signe de colère, le lendemain, une dizaine de soldats de la garde présidentielle avaient investi la villa de Kabund, saccageant les biens et procédant à l’interpellation de toute la garde policière.
L’assemblée nationale n’avait pas commenté ces incidents.
Kabund n’a pas encore officialisé sa démission, jusqu’ici annoncé que sur les réseaux sociaux.
A l’approche des élections de 2023, ces incidents, poussant à la porte Jean-Marc Kabund, figure emblématique du pouvoir en place, sèment le doute et au sein de l’union sacrée.
Cette mythique plateforme avait été mise en place par le président Tshisekedi pour s’arracher des alliés débauchés dans l’opposition et dans les rangs des caciques du Front commun pour le Congo de l’ex-président Joseph Kabila qui disposait de la majorité parlementaire après la présidentielle de 2018 remportée par Tshisekedi.
Avec AA / Kinshasa / Pascal Mulegwa

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