vendredi, 19 avril 2024 12:25

Procès des écoutes : « C’est pas à 65 ans que je vais être un homme malhonnête », déclare Nicolas Sarkozy

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Une défense fougueuse. Bec et ongles. À la barre pendant trois heures Nicolas Sarkozy demande à être « lavé » de tout soupçon dans le dossier Bismuth. Un dossier selon lui construit sur des « bribes » de conversations mises bout à bout…

À la chasse, les grands fauves se tuent, ne se blessent pas. Tous les chasseurs de gros gibier le savent, une bête blessée est une bête dangereuse. « J’ai été blessé », dit Nicolas Sarkozy d’une voix rauque à cette barre correctionnelle, « quand, dans ce dossier, on a parlé de moi comme d’un délinquant chevronné ». Le « Sphinx », comme l’appelle Thierry Herzog sur les écoutes, rugit toutes griffes dehors. Sa cible ? Ce parquet national financier qui soutient l’accusation contre lui, « un PNF inventé pour moi », tonne-t-il.

L’ancien président déchiquette à pleines dents le dossier d’instruction. Il met en pièces la démonstration judiciaire. « Je n’ai jamais trahi la confiance des Français. J’ai répondu à toutes vos questions avec sincérité. Je veux être lavé de toute cette affaire non pas par la procédure. Mais sur le fond », conclut-il en toute fin de journée.

Il est 19 h 50. Les débats du dossier Bismuth sont terminés. L’ancien leader de la droite française se retourne vers ce premier rang où ses deux fils aînés sont là. Tout son camp l’entoure comme à la fin d’un match de boxe, tout un banc fait bloc autour de son champion. Ce soir, il ne manque sur ses épaules que le peignoir blanc à son nom. Ses communicants, ses proches, ses avocats, ils forment un cercle autour de lui. Le congratulent. Chacun y va de ses félicitations et de ses encouragements. Le match est terminé. Le grand fauve de la politique s’est battu comme un lion sans trébucher, lâchant tous ses coups sans jamais être vraiment mis en difficulté. À l’évidence, en cette fin de journée, Nicolas Sarkozy sourit derrière son masque avant de donner le signal du départ, en tête d’une file qui se forme dans son sillage. S’est joué ce lundi, dans ce ring judiciaire limité à cent personnes pour cause de Covid, un peu plus que l’honneur d’un homme. L’honneur d’un président.

CARLA BRUNI ABSENTE

En début d’après-midi, en attendant Sarkozy, règne dans cette salle Victor-Hugo-du palais de justice de Paris une ambiance de salle de théâtre. Les policiers filtrent et placent. L’huissier virevolte en rappelant les consignes de silence. Les trois acteurs principaux, l’ancien président, son avocat Thierry Herzog et l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert, sont attendus sur leurs fauteuils rouges de la fosse, devant l’estrade des trois juges. Ce lundi, une flopée d’avocats médaillés a fait le déplacement pour assister à l’audience. Mais pas de Carla Bruni, dont il sera pourtant beaucoup questions ce lundi.

Le voilà lui. Allure décidée, dossier bleu sous le bras. Il semble renfrogné. Il vient cogner les poings qui se tendent vers sa main droite en signe de bonjour. L’huissier se permet de lui rappeler que le masque se porte sur le nez, et non pas dessous. Il le rajuste, d’un geste sec. Concentré par la prestation qu’il s’apprête à livrer et que les débats de ce début d’audience retardent.

PRÈS DE 4000 CONVERSATIONS ENREGISTRÉES

Le parquet voudrait que soient diffusées dans la salle cinq écoutes entre Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog. Mais leurs défenses renâclent. Le tribunal sort délibérer, estime que les écoutes peuvent être diffusées. Les scellés sont brisés pour en extraire ces précieux CD qui contiennent les 3700 conversations enregistrées de Nicolas Sarkozy et les 150 conversations Bismuths. La greffière ouvre son ordinateur… Les fichiers apparaissent mais elle ne parvient pas à les ouvrir. Du coup, la présidente lit poussivement les retranscriptions. Mais la voix des deux hommes n’y est pas. Deux heures ont filé lentement comme dans une mauvaise première partie de concert.

Il est 16 h 18 quand Christine Mée l’appelle. Lui qui depuis le début de ce procès n’est qu’une allure, un jeu de jambes silencieux lors des suspensions d’audience, se campe à la barre. Il s’y cramponne des deux mains. S’installe. Se cale devant le micro. Lui qui a tant l’habitude de parler devant des foules, de tenter de convaincre les Français dans leur ensemble, a aujourd’hui pour but plus modeste de n’en convaincre que trois. Mais ces trois juges, la présidente Christine Mée et ses deux assesseurs, un homme à droite, une femme à gauche, ont le pouvoir de le relaxer ou de le condamner. L’exercice est pour lui une première.

« ON ÉTAIT SÛR, C’ÉTAIT L’AFFAIRE DU SIÈCLE »

« Avez-vous une déclaration à faire ? » questionne la présidente. « Oh oui »… dit-il d’entrée. Un oui qui vient du fond de ses poumons. « J’ai attendu ce moment…» Sa voix n’est pas encore posée. « Je n’ai jamais fait la moindre action de corruption. J’ai été 20 ans député, 7 ans ministre, 5 ans président, je n’ai jamais trafiqué une influence réelle ou supposée. » La colère roule derrière ses phrases comme des galets que la marée remonte. « J’ai été en garde à vue devant la presse du monde entier… et mis en examen à deux heures et demie du matin, avec cette anecdote tellement révélatrice de l’état d’esprit de ceux qui m’ont mis en examen en me faisant signer, en se trompant, un papier de mandat de dépôt… » La salle sourit. Lui pas. Il souligne que sur les sept mois d’écoutes sur ses téléphones, ordonnés dans le cadre de la « prétendue affaire libyenne »,  « on a rien trouvé… si ce n’est ces 5 ou 6 conversations avec mon vieil ami Thierry Herzog ». « On a été fadettisés, géolicalisés, deux commissions rogatoires internationales ont été envoyées en urgence à Monaco, on était sûr, c’était l’affaire du siècle », ironise-t-il dans ce tir d’artillerie initial. « Tout ça parce que c’était moi, c’est ma présence seule qui déchaîne tout cela. »

Nicolas Sarkozy campe le décor : « Pas un centime. Si Gilbert Azibert avait eu ce poste à Monaco qu’il n’a jamais eu, il aurait gagné 400 euros par mois… Mais je ne suis jamais intervenu à Monaco. » Il jure qu’il va démontrer « la vérité des faits ». Que ces trois prévenus devant le tribunal qualifiés par les juges d’instruction de « délinquants chevronnés » ont en réalité trois casiers judiciaires vierges « 0+0+0 = 0 » martèle-t-il comme dans une démonstration mathématique, « et j’en ai le cœur au bord des lèvres ».

« MAIS QU’AI-JE FAIT ? », S’INTERROGE NICOLAS SARKOZY

À la barre, il marque des pauses. Découpe certains mots. Fusille du regard les deux magistrats du parquet quand sa tête pivote sur sa gauche et roule des yeux de velours dès qu’il s’adresse au tribunal : « Je n’ai jamais menti et le mensonge dans ce dossier est du côté de l’accusation. » Rien ne l’arrête plus. Il poursuit dans un long souffle et parfois à l’aide de mouvements de mains frénétiques. De dos, sans la bande-son, ses bras dessinent dans l’air de la salle d’audience des gestes de chef d’orchestre. « Est-il normal que parce que je m’appelle Nicolas Sarkozy de me traîner dans la boue ? Est-il normal que mes écoutes se retrouvent sur le bureau du garde des Sceaux de l’époque ? Mais qu’ai-je fait ? » s’interroge-t-il à haute voix. « Quand la justice est juste elle est forte. Quand la justice ment, elle est faible », conclut-il son propos préliminaire. Seize minutes chrono.

La présidente Christine Mée peut commencer à dérouler ses questions. Elle veut d’abord connaître ses relations avec Thierry Herzog. « Thierry, c’est un frère. Thierry c’est ma famille. » L’avocat est à ses côtés, judiciairement parlant, depuis l’affaire Clearstream en 2006, « le premier d’un certain nombre de scandales qu’on allait me mettre sur le dos », raconte l’ancien président. Puis il est là durant toute l’affaire Bettencourt, quand un juge bordelais le met en examen pour abus de faiblesse sur la milliardaire.

« JE N’Y COMPRENAIS RIEN », RAIILE L’ANCIEN PRÉSIDENT

« Dans la longue liste des infamies que j’ai dû supporter, il y a d’abord l’affaire Bettencourt », s’arrête Sarkozy. C’est dans ce dossier que ses agendas présidentiels sont saisis, et qu’une fois blanchi, début 2014, il cherchera à les récupérer devant la cour de Cassation. Entre en scène Gilbert Azibert, magistrat au sein de la haute juridiction et ami de Thierry Herzog. Sarkozy ne l’a vu qu’à quelques reprises et le « connaît à peine ». Herzog l’informe pourtant, via leurs téléphones Bismuth, des nombreuses interventions que ferait Azibert auprès d’autres magistrats, pour que les agendas présidentiels soient rendus. « Honte sur moi et sur mon ignorance, je n’y comprenais rien », assure Sarkozy à propos des étapes et des procédures de la Cour de cassation. Pourquoi voulait-il alors à tout prix récupérer ses agendas présidentiels ? « C’était peut-être immature de ma part de vouloir gagner à tout prix », se défend l’ancien président, soulignant avec ironie le peu d’enjeu de ces agendas qui, de toute façon, avaient déjà été publiés dans les journaux…

Autre absurdité à ses yeux, le débat au sein de la Cour de cassation pour savoir ce qui dans ses agendas relevait de ses fonctions présidentielles, couvertes par l’article 67 de la Constitution, hors d’atteinte des juges et ce qui pouvait relever de sa vie privée. « On n’est pas président de la République par intermittence, raille Sarkozy. L’arme nucléaire, vous l’avez à minuit, à 2 heures du matin ou dans la matinée. »

La colère monte par pallier. Ses bras vibrent quand il décrit le « contexte de 2014��» autour de cette bataille de seconde zone qu’est alors cette procédure des agendas. « En 2014, j’avais le sentiment d’être traqué. J’avais l’impression que le PNF avait été créé pour moi. Chaque semaine, une nouvelle affaire. L’affaire BCE de François Pérol, l’affaire des sondages, l’affaire Tapie, la Libye… Je me dis, ils sont devenus fous ! Tous les jours ils m’en sortent une nouvelle ! » Dans les faits, comme le lui fera remarquer plus tard Jean-Luc Blachon, le procureur du PNF, seulement deux de ces dossiers sont initiés par ce parquet : l’affaire Bismuth et l’affaire Pérol. « Les autres sont le fait du parquet de Paris », souligne le magistrat en passant.

« UN HOMME INQUIET ET UN AVOCAT AFFECTUEUX QUI VEUT LE RASSURER », TELLES SONT LES IMAGES DE L’EX PRÉSIDENT ET SON AVOCAT 

Sarkozy enchaîne sur autre chose : les téléphones Bismuths. « Si WhatsApp avait existé, il n’y aurait pas eu de Bismuth, si Telegram avait existé, il n’y aurait pas eu de Bismuth… Bismuth c’est WhatsApp ! » relativise-t-il en faisant rire la salle. Un peu plus tard encore, il s’excusera « auprès de tous les Bismuths » qu’il n’a pas voulu offenser « en prenant avec Thierry Herzog ce nom d’emprunt ». Là encore, la salle sourit.

Restent ces conversations avec son avocat, passées sur les téléphones clandestins, où ils semblent bel et bien évoquer le rôle dévoyé de Gilbert Azibert auprès de ses collègues de la Cour de cassation. Mais Azibert, à la barre, dément avoir tenu à Herzog les propos que ce dernier lui prête. Thierry Herzog, au nom du secret professionnel des avocats, refuse de s’expliquer sur des conversations avec son client. Sarkozy avance une théorie : « Je suis un angoissé. Thierry est mon ami, il est désolé de tout ce qui me tombe dessus de façon scandaleuse, alors en vieil ami et avocat, il cherche à me rassurer. » Nicolas Sarkozy l’assure, il ne « comprenait rien », par moments, aux détails de la Cour de cassation que lui livrait son avocat, mais « il me donnait une ambiance ». « Je ne retenais que ce que je voulais entendre, que tout allait bien, et je pouvais ensuite passer une bonne journée sans avoir à y penser », plaide l’ancien président. « À cette époque, je ne voulais que des bonnes nouvelles. » Persuadé d’être alors impliqué « dans toutes ces affaires plus baroques les unes que les autres », « avec ce PNF sur le dos » Nicolas Sarkozy dit s’être entouré « d’une petite équipe » avec laquelle « on a essayé de se débrouiller ». Azibert se dit « optimiste » en allant aux nouvelles auprès de ses collègues, comme le lui signale Thierry Herzog sur les écoutes Bismuths ? L’ancien président n’y voyait là que des conversations normales entre magistrats de la Cour de cassation. « Dans cette ambiance catastrophique de 2014, je veux être rassuré. Toute l’affaire Bismuth, c’est ça. Un homme inquiet et un avocat affectueux qui veut le rassurer », conclut-il avant une suspension d’audience.

« MA VIE DE 40 ANS DE POLITIQUE, C’EST 40 ANS DE COUPS DE POUCE »

À la reprise, la présidente relit des écoutes : « Gilbert ira à la chasse demain », rapporte un jour Thierry Herzog « Gilbert a quelque chose », dit-il un autre. « Est-ce que cela ne vous choque pas qu’on vous rapporte ce que fait ce magistrat de la Cour de cassation ? » interroge-t-elle. « Mais ce ne sont que des bavardages », insiste Sarkozy. D’ailleurs, il affirme ne jamais avoir « relancé » son avocat sur les tuyaux d’Azibert. « L’accumulation de ces propos mis bout à bout pour me rassurer peut donner une impression », admet-il, mais elle est fausse…

La présidente insiste à son tour : « Pourquoi ne pas avoir dit stop ? ». Sarkozy sent le piège : « Mais jamais, répète-t-il à trois reprises, je n’ai eu conscience que Thierry Herzog commettait le moindre délit et que j’étais en faute ». Il jure sur tous les tons que les propos n’étaient que des « banalités », des « éléments d’ambiance » sans autre finalité que de calmer le grand angoissé qu’il a toujours été… Il est même prêt à « aller au fond de la carie », pour purger tout doute et se propose de reprendre les écoutes pour « donner le ton » exact et montrer que ses propos n’étaient que badinages sans importance.

Le coup de pouce que lui réclame Herzog pour un poste à Monaco à son ami Azibert, avec « tout ce qu’il fait » ? « Mais ma vie a été de donner des coups de pouce, s’amuse l’ancien président. Ma vie de 40 ans de politique, c’est 40 ans de coups de pouce, et ce que je peux dire, c’est que ceux que j’ai le plus aidés ne m’ont pas été les plus fidèles. » La salle sourit encore. Mais il le jure, aucun « pacte n’a jamais existé avec Gilbert Azibert ». S’il a même envisagé de donner ce coup de pouce, c’est simplement pour faire plaisir « à mon ami Thierry, qui m’en a demandé des centaines de coups de pouce ». Sarkozy va plus loin : « Si cela s’était présenté, oui, j’aurais pu faire la démarche, mais cela ne s’est pas présenté, et je ne l’ai donc pas faite. Et si on m’avait dit un jour que j’aurais des ennuis avec ça, je tombe des nues », dit-il, admettant avoir ignoré à l’époque les « nuances » du trafic d’influence, réel ou supposé…

LE CAS PATRICK BUISSON

Les débats en viennent à cette journée du 25 février 2014 où Thierry Herzog file subitement à Orly après un déjeuner pour informer de vive voix Nicolas Sarkozy de quelque chose. Pour l’accusation, il s’agit de le prévenir que leurs téléphones Bismuth ont été éventés et qu’ils sont désormais dans l’œil du cyclone concernant Azibert. Mais à la barre, c’est une toute autre explication que l’ancien président soutient. « Thierry a eu raison de venir me voir à Monaco sans me prévenir qu’il avait une nouvelle à m’annoncer, sinon il m‘aurait mis dans un grille-pain toute l’après-midi », commence le président. Ce jour-là, il est en cure au grand Hôtel de Monaco, avec sa femme et sa fille. Herzog poireaute une bonne heure dans le hall. Sarkozy raconte la suite comme une pièce de boulevard : « J’étais en migrano-thérapie et mon officier de sécurité me prévient que Thierry est là. Je le vois et il me dit, il y a une catastrophe… Je lui dis : « Mais quelle catastrophe mon Thierry ? » Il me répond : « Les écrits Buisson… ta femme est dans le coup. » »

Nicolas Sarkozy transporte toute la salle dans ce hall de l’hôtel monégasque. « Je m’assieds, poursuit-il. Je m’attendais à beaucoup de coups bas, mais ma femme ! Parce qu’on avait eu la bêtise d’inviter ce pauvre type, et il est venu harnaché et il a enregistré ma femme ! Il fallait prévenir Carla. » Selon lui, la soirée du 25 février a été consacrée à organiser la riposte contre son ancien conseiller Patrick Buisson, et pas une seconde il ne sera question ni des Bismuths, ni de la Cour de cassation… Un Sarkoshow en direct. « On a passé une soirée horrible à parler d’un sinistre individu. Mais pas une minute devant Carla ce soir-là nous avons parlé d’Azibert ! » Par conséquent, à l’entendre, leur coup de fil du lendemain sur le téléphone normal où Nicolas Sarkozy avertit Thierry Herzog qu’il n’a finalement pas « senti » de faire la démarche pour Azibert, est en fait « un coup de fil tout ce qu’il a de plus normal»… « Le général de Gaulle a dit un jour qu’on ne devient pas un dictateur à 67 ans, moi je ne vais pas devenir un homme malhonnête à 65 ans », conclut-il.

PIÈGE TENDU PAR LES JUGES

Nicolas Sarkozy n’a pas bougé de sa ligne. Sa défense est simple : Azibert n’a jamais donné la moindre information interne à la Cour de Cassation sur cet épisode dérisoire de ces agendas, si ce n’est un rapport qui allait être diffusé douze heures plus tard. Azibert n’a jamais profité du moindre coup de pouce pour ce poste à Monaco auquel de toute façon il ne pouvait pas prétendre. Aucune taupe ne les a prévenus que les Bismuths étaient sur écoutes. Toutes ces conversations retranscrites et qui charpentent l’accusation n’étaient que de simples bavardages entre amis et sans intérêt… Toute une affaire construite sur le sable de ces écoutes mises bout à bout. Une sorte d’illusion d’optique judiciaire. Un piège de plus tendu par les juges pour lui nuire « parce qu’il est Sarkozy ».

Sur leurs bancs, ni Azibert ni Herzog ne sont interrogés. Le premier nie en bloc toute intervention auprès de ses collègues et toute demande de piston pour Monaco. Il est vrai que l’accusation ne démontre ni l’un ni l’autre. Restent à expliquer ces écoutes que Sarkozy relègue d’un revers de manche à de simples bavardages. Thierry Herzog aurait-il tout monté en épingle dans l’unique but de « rassurer » son client anxieux ? L’avocat, qui n’a jamais sollicité de poste à Monaco et qui n’avait aucun agenda présidentiel à récupérer, peut-il sérieusement endosser à lui tout seul le contenu des écoutes Bismuth ? Le PNF, ce mardi 8 décembre, va s’expliquer. Thèse contre thèse…

Avec Marianne

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