@Atlanticactu.com – Après le passage d’un convoi de l’armée française à destination du Nord Mali qui avait occasionné trois morts par balle, les populations nigériennes exigent le départ des troupes militaires étrangères notamment celles françaises de leur pays. La police a dispersé une manifestation contre la présence militaire étrangères faisant au moins quelques 15 blessés.
Les nigériens continuent d’exiger la lumière sur leurs compatriotes abattus lors du blocus du convoi de l’armée française. Même si le ministre de l’intérieur a été limogé par le président Mohamed Bazoum, la colère est encore palpable. La plupart exigent que les soldats français qui ont ouvert le feu sur des citoyens nigériens soient traduits devant la justice.
Partis de la place « Toumo », un des lieux emblématique des grands rassemblements de contestation de la capitale nigérienne, plusieurs dizaines de manifestants, scandant des slogans hostiles à la France, ont tenté de se diriger vers la « Place de la concertation » située en plein centre-ville et devant le siège de l’Assemblée nationale.
Ils en ont été empêchés par des éléments des forces de défense et de sécurité déployés à plusieurs endroits de Niamey. Des tirs de grenades lacrymogènes ont été entendus partout dans la capitale. Selon un bilan officiel, au moins trois manifestants ont été tués et dix-sept (17) autres ont été blessés, dont dix (10) graves.
Initiée par le mouvement « Tournons la Page » et soutenue par plusieurs autres organisations de la société civile et des centrales syndicales, la manifestation visait à exiger, entre autres, « le départ sans délai de toutes les bases militaires étrangères, notamment celles françaises ».
Elle avait été interdite dans un premier temps par la Mairie de Niamey qui a évoqué un « risque de trouble à l’ordre public.
Saisi par les organisateurs, le tribunal de grande instance hors classe de Niamey a autorisé la manifestation. Mais la Cour d’appel de Niamey a décidé le contraire, samedi tard dans la soirée, suite à une requête de la Mairie.
Dans la même journée de samedi, une autre manifestation contre la France a été organisée à Téra, la principale ville frontalière entre le Niger et le Burkina Faso.
Des centaines de manifestants sont descendus dans les rues de la ville pour exiger le départ des bases militaires étrangères et la lumière sur la répression d’une autre manifestation organisée le samedi 27 novembre dernier à Téra contre le passage d’un convoi de l’armée française.
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