dimanche, 28 avril 2024 10:12

Niger : L’Union Africaine contre toute intervention militaire et inflige un véritable camouflet à la CEDEAO

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Niger
Atlanticactu / Addis-Abeba / Amsatu Barrow
Après le refus du Sénat du Nigeria d’autoriser l’envoi de troupes militaires au Niger et la volonté de Faure Gnassingbé du Togo de privilégier une seule politique, c’est au tour de l’Union Africaine de désavouer les Chefs d’État de la CEDEAO résolus à en découdre avec les tombeurs du président Mohamed Bazoum.
L’Union Africaine (UA) n’est pas en phase avec la CEDEAO sur les moyens à utiliser pour régler la crise au Niger. Ce lundi, le Conseil de paix et de sécurité (CPS), organe de l’UA en charge de ces questions, a tenu une réunion fleuve pour s’y pencher.  Cette réunion « tendue », « interminable », « de plus de dix heures », a débouché sur une opposition nette du CPS à l’usage de la force au Niger, à en croire Le Monde Afrique. La position du CPS sera celle de l’UA qui devra la rendre officielle ce mercredi. Tout en étant opposé à une intervention armée au Niger, le CPS a quand même décidé de suspendre le Niger de toutes les instances de l’Union Africaine.
Cette position de l’Union Africaine satisfera, à coup sûr, la majorité des populations de la sous-région ouest-africaine. En effet, depuis que la Conférence des chefs d’État de la CEDEAO a commencé par agiter sérieusement la menace d’une intervention militaire, les populations n’ont cessé de crier leur opposition pour essayer d’en dissuader les dirigeants. Mais, cela ne les a pas empêchés d’activer, jeudi dernier, la force militaire en attente de l’Organisation régionale.
Après le camouflet de l’Union Africaine administré à la CEDEAO, les présidents Macky Sall et Alassane Dramane Ouattara de plus en plus isolés diplomatiquement
En face, on a un régime nigérien qui semble imperturbable et n’hésite même pas à narguer les chefs d’État. Pour preuve, tout récemment, les militaires nigériens ont éconduit une délégation de la CEDEAO conduite par l’ancien Président du Niger, le général Abdulsalami Abubakar et l’émir de Kano. Dimanche dernier, alors que le Sheikh Bala Lau, chef d’Izala, après une rencontre avec le chef de la junte et son Premier ministre, avait annoncé que le régime nigérien était désormais ouvert à la négociation, le CNSP se fend d’un communiqué pour exprimer sa volonté de poursuivre en justice le désormais ex président Mohamed Bazoum pour « haute trahison » et « atteinte à la sûreté intérieure et extérieure du Niger ».
La décision de l’Union Africaine s’assimile alors à une véritable gifle administrée à la CEDEAO qui, par sa position, semblait très peu en phase avec les réalités de la sous-région.

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