vendredi, 19 avril 2024 09:37

Niger : À peine 3 mois après sa condamnation, Moussa Aksar encore inculpé pour deux chefs d’accusation.

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Ce jeudi, le Directeur de publication du journal « L’Evènement Niger » et président de la CENOZO, Moussa Aksar, est mis en examen pour « diffamation par voie de communication électronique » et « diffusion de données de nature à troubler l’ordre public », des infractions prévues par l’ordonnance portant répression de la cybercriminalité au Niger. Concrètement, il est reproché au journal de Moussa Aksar d’avoir relayé sur son site internet une analyse d’experts sur le trafic de drogue au Niger. La persécution dont est victime Moussa Aksar est un moyen de tuer le journalisme d’investigation au Niger comme partout en Afrique francophone où les dirigeants sont de plus en plus réfractaires à la dénonciation de certains faits.

Reporters sans frontières (RSF) dénonce avec la plus grande fermeté la condamnation du journaliste d’investigation, auteur d’une enquête sur l’un des plus gros scandales politico-financiers de l’histoire de son pays.

pour rappel, au mois de mai de cette année, Moussa Aksar a été sanctionné pour ses révélations. Le directeur de publication du journal nigérien L’Evénement Moussa Aksar était condamné à payer une amende de 200 000 francs CFA (environ 305 euros) et un million de francs CFA de dommages et intérêts (environ 1 525 euros) dans le cadre d’une affaire de détournements de fonds qui a éclaté l’année dernière dans le pays. Dans son enquête publiée en septembre 2020, le journaliste révélait comment des dizaines de millions d’euros avaient été détournés par des hauts responsables de l’armée et proches du pouvoir en surfacturation de matériel militaire, en livraison d’armes défectueuses ou en contrats qui n’avaient pas été honorés. Intimidé et même menacé de mort au cours de ses investigations, il a fini par faire l’objet d’une plainte pour diffamation déposée au Niger par un ressortissant nigérien installé en Belgique et cité dans l’enquête du journaliste pour sa participation présumée à la création d’une société écran. Moussa Aksar a fait appel de la décision rendue ce 7 mai.

Christian Bellino MEA 

 

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