Les soldats de la force Barkhane positionnés à Tombouctou sont sur la sellette depuis quelques jours. L’armée française, présente au Mali, a annoncé mardi avoir tué samedi dernier de façon involontaire trois personnes qui se trouvaient à bord d’un pick-up dans la région de Tombouctou, dans la partie nord du pays.
Selon Reuters qui cite le communiqué de l’état-major des armées, ce jour-là, un détachement de la force Barkhane a été “confronté à un véhicule suspect qui a refusé de se soumettre à un contrôle” dans un secteur où sont présents “des groupes armés terroristes”.
Les militaires français ont effectué “plusieurs tirs de sommation”, mais le véhicule, un pick-up, n’a pas “obtempéré” et s’est dirigé “vers les militaires français”. C’est alors que les Français ont procédé à un tir qui a provoqué, “de façon non intentionnelle”, l’explosion du pick-up et un incendie.
Les trois personnes décédées, sont deux adultes et un adolescent, précise le communiqué. Ce sont des civils, ont indiqué à Reuters les autorités maliennes.
L’incendie du véhicule, “qui a duré deux à trois heures”, précise le colonel Patrik Steiger, porte-parole de l’état major des armées, a montré qu’il transportait “une quantité importante de carburant”, indique le communiqué de l’état-major.
Une enquête interne à la force Barkhane est en cours pour établir les faits, indique le colonel Steiger. L’incident a eu lieu à environ 170 km à l’ouest de Tombouctou, précise-t-il.
Le Mali est également en proie à des violences croissantes entre Peuls et Dogons. Une centaine de personnes ont péri dans la nuit de dimanche à lundi lors de l’attaque d’un village dogon dans le centre du Mali.
Deux autres villages dogons ont depuis été attaqués.
L’opération Barkhane menée depuis 2014 au Sahel par l’armée française pour lutter contre les groupes armés djihadistes, a succédé à l’opération Serval, lancée en janvier 2013 dans le cadre de l’intervention militaire française au Mali demandée par les autorités maliennes.