Les partis et regroupements des partis politiques pour une transition réussie au Mali ont rejeté la tenue des Assises nationales de la refondation (ANR) proposées par le Premier ministre de transition malien, ont-ils déclaré ce lundi dans un communiqué de presse.
« Nous réaffirmons que les Assises nationales de la refondation ne sont plus opportunes pour le temps restant de la transition de 18 mois », a indiqué le communiqué.
En conséquence, ces partis et regroupements de partis politiques ont décidé de ne pas y participer « si, malgré tout, le gouvernement décidait de les maintenir ».
Ces acteurs politiques ont également rejeté l’Organe unique de gestion des élections (OUGE) préconisé par le gouvernement en lieu et place de l’Organe unique et indépendant de gestion des élections (OUIGE) recommandé par le Dialogue national inclusif (DNI tenu en décembre 2019).
Pour les prochaines élections, ces organisations politiques ont souhaité que le gouvernement s’en tienne aux conclusions de l’atelier de relecture de la loi électorale organisé par le ministère malien de l’Administration territoriale et de la Décentralisation les 29 et 30 juin 2021.
« Nous déclarons le chef du gouvernement, Dr Choguel Kokalla Maïga, seul responsable pour tout dérapage éventuel relatif au respect de la durée de la transition », ont-ils prévenu dans le communiqué de presse publié ce lundi.
La semaine dernière, à l’issue d’un séjour de 3 jours pour le suivi du processus de transition en cours, la médiation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) conduite par l’ancien président du Nigeria, Goodluck Jonathan, s’est déclarée sceptique quant à la tenue des élections à la date prévue.
Elle a insisté sur le strict respect du calendrier électoral arrêté après avoir constaté « le manque de progrès enregistrés dans la préparation des différentes échéances électorales qui doivent se tenir fin février 2022 ».
La médiation a exhorté le gouvernement de transition à présenter rapidement un chronogramme détaillant le calendrier, les réformes et les actions prioritaires à entreprendre, notamment la préparation de la liste électorale, le choix de l’organe devant conduire les élections.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a également insisté récemment auprès des autorités maliennes sur la mise en place des dispositions concernant l’organisation de l’élection présidentielle le 27 février 2022, conformément au calendrier électoral communiqué en avril dernier.
Avec Xinhua