Le Real et Chelsea se sont neutralisés (1-1), ce mardi à Madrid, en demi-finales aller de la Ligue des champions. Karim Benzema a encore marqué, d’une jolie reprise, qui permet aux Madrilènes d’espérer.
Chelsea nourrira-t-il d’immenses regrets dans une semaine à Stamford Bridge ? Même si le nul obtenu en terre madrilène (1-1) face au Real Madrid, triple vainqueur de la Ligue des champions dans sa version ZZ, lui laisse 73 % de chances de se qualifier, Thomas Tuchel ne va pas s’arrêter à une stat qui perd énormément de valeur en période Covid. Mais peut-être ruminer ces si nombreux contres vendangés par ses joueurs offensifs. Le score ne dit pas tout de la force collective de Chelsea, même si le Real a mieux fini, ne dit rien de sa domination, de ses pressings, de sa capacité à porter le danger dans le camp adverse. Ce jeu de transition a totalement perturbé les Espagnols, placés pour une fois à trois derrière, mais il aurait fallu être plus puncheur pour espérer rafler la mise.
Le Français était le seul à surnager devant dans une équipe qui a terminé le match avec un seul tir cadré, son pire total depuis septembre 2019 et un déplacement au Parc des Princes… Mais rien n’est fait si Chelsea n’arrive pas à viser juste, à l’image d’un Werner très utile dans les déplacements et totalement inutile devant le gardien. Comment a-t-il raté ce face-à-face devant Courtois à bout portant (11e) ? Le choix de Zinédine Zidane d’aligner une défense à trois n’a pas fonctionné mais elle n’a pas coulé non plus, et s’est même plutôt reprise au fil du match même si la faiblesse de certains, Marcelo notamment, peut l’inquiéter. Reste que son groupe possède du talent à tous les étages. Il lui faudra hausser son niveau, mettre bien plus d’intensité et de qualité technique mercredi prochain à Londres. Et ce grand d’Europe en est capable.
Le meilleur joueur, N’Golo Kanté plébiscité
Kanté n’était pas humain. Et ce n’était pas le Real ou un temps digne d’une saison des pluies qui pouvaient le perturber. On l’a vu à peu près partout, derrière pour récupérer, au milieu pour créer, devant pour donner des cadeaux. Il a avalé les kilomètres (11,1 km), a détruit tout ce qui se présentait, à l’image de ce contre en deuxième période où il a effacé trois Espagnols avant de glisser vers un partenaire… Inépuisable, inarrêtable avec ses 7 ballons récupérés et ses 79 ballons touchés. Il a même réussi plus de dribbles que toute l’équipe du Real réunie (6 contre 5). Du Kanté de combat.