vendredi, 22 novembre 2024 22:54

Libye : la bataille stratégique de Syrte

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Les forces du gouvernement libyen reconnu par l’ONU sont déterminées à reprendre le contrôle de tout le territoire libyen. Samedi 7 juin, elles  ont lancé une offensive pour conquérir la ville de Syrte, une ville stratégique dans le conflit, toujours aux mains du maréchal Khalifa Haftar, qui s’est dit favorable à une trêve à partir de lundi.

Après la conquête de la capitale, Tripoli, le Gouvernement d’Union nationale libyen (GNA) a mis le cap sur Syrte, verrou stratégique en direction de l’Est et des plus importantes installations pétrolières du pays. « L’armée de l’air à mené cinq frappes dans la périphérie de Syrte », ville côtière située à 450 km à l’est de Tripoli, a déclaré Mohamad Gnounou, porte-parole des forces pro-GNA, dans un communiqué sur Facebook.

Ville natale de l’ancien dictateur Mouammar Kadhafi, puis bastion du groupe djihadiste Etat islamique (EI), Syrte avait été reprise en 2016 par les forces pro-GNA avant de tomber en janvier dernier entre les mains du maréchal Haftar.

Ces derniers jours, les forces gouvernementales, soutenues militairement par la Turquie, mènent des attaques terrestres et aériennes de grande envergure. Elles ont  annoncé successivement la prise de l’aéroport international de Tripoli, hors service depuis 2014, le contrôle total des frontières administratives du Grand Tripoli, et la prise de Tarhouna, dernier fief des pro-Haftar dans l’Ouest.

Dans le même temps au Caire,  où il est en déplacement, le maréchal Haftar a accepté la proposition de cessez-le-feu à partir de lundi proposé par l’un de ses plus proches soutiens, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.

Mais le porte-parole des forces pro-GNA s’est montré réticent« Nous n’avons pas commencé cette guerre, mais nous sommes ceux qui décident où et quand elle se termine », a réagi M. Gnounou.

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est divisée en deux camps rivaux qui s’affrontent pour contrôler le pays. Il s’agit du GNA dirigé par Fayez el-Sarraj qui siège à Tripoli et le maréchal Khalifa Haftar qui contrôle, outre l’est du pays, une partie du sud du territoire, ainsi que la plupart des champs et terminaux pétroliers bloqués par ses forces depuis le début 2020. Depuis, les violences ont tué ou blessé des centaines de civils et fait plus de 150.000 déplacés.

La Rédaction (atlanticactu.com)

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