La Poste : le nouveau DG Mohamed DIAÏTÉ impose la pensée unique et limoge un cadre de l’EMS

Sénégal

Atlanticactu/Dakar/ Khadim MBODJ

Nommé pour restructurer La Poste et sortir l’établissement de la situation financière critique dans laquelle ses prédécesseurs l’ont plongé, Mohamed DIAÏTÉ a commencé à une véritable purge. Après avoir suspendu les contrats à durée déterminée et autres stagiaires, le président du Conseil départemental de Bounkiling vient de limoger un cadre de la boîte.

Le Directeur administratif et financier de la filiale EMS de la Poste, Ibrahima DIONE a été limogé par le successeur de Abdoulaye Bibi BALDÉ le 14 janvier 2023 par note de service No 00016/DG/EMS.

Selon des sources proches de la direction de EMS,  » Le malheur de Ibrahima DIONE, c’est d’avoir osé critiqué le choix du Directeur général sur le nom du plan de restructuration de La Poste. Nous avions proposé un plan spécial d’expansion (PSD) que Mohamed DIAÏTÉ a voulu dénommer PSE. Le Directeur administratif et financier de EMS a émis des réserves par rapport à une politisation de La Poste « .

« Le Syndicat national des travailleurs de la Poste et des télécommunications (Sntpt) dans lequel Ibrahima DIONE est membre, n’a pas réagi à son limogeage contrairement à celui de Saliou Fédior en 2021. »

 » Au sortir de cette rencontre, des collègues sont allés rendre compte au DG Mohamed DIAÏTÉ sur les propos tenus par Ibrahima DIONE. Assez pour que des instructions soient données pour éjecter le brillant cadre de l’établissement », a renseigné la même source qui révèle également qu’il y a une sacrée coïncidence entre le lancement de Mobilisation pour le Développement Homogène/AND NAATAL SUNUGAAL, la formation politique du désormais ex Directeur administratif et financier et son limogeage « 

Pour rappel, l’inspecteur des Impôts et des domaines Mohamadou Diaïté avait été désigné, mercredi 12 octobre 2022 , par le chef de l’Etat comme le nouveau « joker » apte à dissiper le mal qui ronge la société nationale La poste depuis bien des mois. L’institution traîne une ardoise de plus de trente (30) milliards de CFA, selon les travailleurs toujours en colère.