samedi, 4 mai 2024 01:31

La Cédéao épargne le Burkina Faso de nouvelles sanctions

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Les chefs d’Etat des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), réunis jeudi à Accra au Ghana, lors d’un sommet extraordinaire, ont épargné le Burkina Faso de nouvelles sanctions, suite au coup d’Etat du 24 janvier dernier, contre le président Roch Marc Christian Kaboré, a annoncé la radiodiffusion télévision du Burkina (RTB, publique).
« Pas de nouvelles sanctions contre le Burkina Faso lors du sommet de la CEDEAO tenu ce jeudi à Accra au Ghana », a écrit la RTB.
Pour sa part, le quotidien public « Sidwaya » précise que l’instance sous régionale a recommandé, toutefois, au lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, « un chronogramme raisonnable pour aller aux élections ».
Dimanche 23 janvier dernier, un mouvement d’humeur des militaires s’est transformé en coup d’État en renversant, lundi, le président Roch Marc Christian Kaboré.
Le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba (41 ans) a pris le pouvoir à la tête du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR).
Au lendemain du coup d’Etat, la Cédéao et l’Union africaine ont suspendu le Burkina Faso de leurs instances. Une mission conjointe CEDEAO-ONU a été reçue le 31 janvier dernier par la junte au pouvoir.
C’est le rapport de cette mission qui a été soumis, pour examen, aux chefs d’Etat de l’organisation.
Le 31 janvier dernier, la junte a rendu public l’acte fondamental de son mouvement et présenté le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba (41 ans) comme le Président burkinabè et chef suprême des armées.
La Constitution qui avait été suspendue a été rétablie dans ses articles qui ne remettent pas en cause « l’acte fondamental » de la junte en attendant la mise en place des organes de la transition.
Mercredi dans la soirée, Damiba a pris une série de mesures, dont la levée totale du couvre-feu, la réouverture des frontières terrestres, la dissolution des conseils des collectivités territoriales et une série de limogeage à la tête de l’armée.
Lors de sa première apparition médiatique à la télévision publique, le 30 janvier dernier, Damiba avait appelé la communauté internationale à accompagner le Burkina Faso, afin qu’il puisse sortir le plus rapidement possible de cette crise pour reprendre sa marche vers le développement.
« Je sais comprendre les doutes légitimes suscités par cette rupture dans la marche normale de l’État, mais je voudrais rassurer l’ensemble des amis du Burkina Faso que le pays continuera de respecter ses engagements internationaux, notamment en ce qui concerne le respect des Droits de l’Homme » avait-t-il assuré.
Il avait expliqué que les indicateurs de l’agenda de la junte demeureraient le niveau de restauration de l’intégrité du territoire confrontée à l’avancée du front terroriste depuis 2015.
« Lorsque les conditions seront réunies selon les échéances que notre peuple aura souverainement définies, je m’engage à un retour à une vie constitutionnelle normale », avait-il dit.
Avec AA.

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