mardi, 23 avril 2024 09:36

Kédougou : Mort de bébé Lansana, les vérités de l’enquête de la gendarmerie

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@Atlanticactu.com – On en sait davantage sur l’enquête de la gendarmerie de Kédougou suite à la découverte du corps sans vie d’un bébé jeté dans un puits et dont le corps a été découvert plus tard. Les indices avaient très tôt désigné Fatou Tounkara, une sourde-muette qui fréquentait la maison de la famille Wagué. Cette dernière avait reconnu les faits avant de se rétracter et depuis vendredi dernier, elle est en retour de parquet en compagnie Kade Diallo grand-mère du bébé et Aminata Wagué la première épouse de Fily Wagué. La dame Siya Traoré, mère de la première épouse, n’a pas été déférée car, n’étant pas présente le jour des faits.

C’est le vendredi que le Commandant de la brigade de gendarmerie de Kédougou a présenté trois femmes au Procureur de la République. L’adjudant-chef Pape Pouye, au terme de la garde à vue prolongée, a déféré Kadé Diallo grand-mère  de l’enfant, Aminata wague première épouse et Fatou Tounkara la sourde muette présumée meurtrière. Selon des sources proches de l’enquête, « Fatoumata Tounkara entretenait une liaison avec Fily Wagué le père de l’enfant de sept mois mais apparemment, seules la première femme et la mère de Fily étaient au courant de cette idylle ».

Arrêtée après les explications de Amy Sow la mère du bébé qui avait révélé aux pandores que Fatoumata Tounkara était la dernière personne qu’elle avait vu accéder à sa chambre alors qu’elle sortait faire une course avant la disparition de son enfant. Cette dernière pressée de questions par le biais d’un « traducteur » , reconnaîtra les faits qui lui étaient reprochés. Elle désignera la première épouse et la mère de son amant Fily Wagué comme étant les instigatrices du meurtre.

Mais, coup de tonnerre le lendemain, Fatoumata Tounkara se rétracte et revient sur ses déclarations, jurant n’avoir rien à voir dans le meurtre de bébé Lansana. Pourtant la veille, les gendarmes avaient quasiment terminé leur procédure parce que l’auteure présumée du meurtre Fatoumata Tounkara avait déclaré avoir  agi sous la dictée de la coépouse de la mère de «bébé Lassana», Fatou Wagué, et de la grand-mère paternelle de la victime, d’où la garde à vue des susnommées ,Kadé Diallo.

Fily Wagué le père du bébé assassiné, âgé à peine d’une quarantaine d’années, travaille à la société minière MACO. L’homme entretenait une liaison secrète avec Fatoumata Tounkara. Cette dernière a-t-elle été manipulée par la coépouse de la mère du bébé et la mère de Fily Wagué, ou a-t-elle agi par jalousie ?

C’est le Jeudi 10 mars, à 23 heures 30, Fatoumata Tounkara avait déclaré avoir jeté dans un puits Lassana Wagué, le bébé de sept mois dont la disparition avait été constatée quelques instants plus tôt par sa mère, Aminata Sow. Le lendemain, Fatoumata Tounkara participe aux recherches dans tout le village de Niéméniké (Kédougou). Et lorsque le corps sans vie de Lassana Wagué a été retrouvé au fond du puits, comme tous ceux qui étaient présents, elle fond en larmes pour marquer une tristesse.

En ces moments, il est impensable que les soupçons soient portées sur elle tellement, elle avait ses aises dans la maison familiale où tantôt, elle préparait le repas. La nuit des faits, la mère du bébé, Amy Sow sortant pour une brève course, l’avait rencontré se dirigeant vers sa chambre mais, après la disparition de son bébé, elle était loin d’imaginer que Fatoumata Tounkara pouvait être là meurtrière. D’ailleurs, durant les recherches,Amy Sow avait réveillé l’auteure présumée pour lui demander si elle n’avait pas vu son enfant, cette derrière lui avait répondu par la négative avant de se rendormir. En effet, son fait accompli, Fatoumata Tounkara était tranquillement rentrée chez elle se coucher.

Déférées pour association de malfaiteurs, enlèvement de mineur, assassinat et complicité d’assassinat, les trois dames feront face au Procureur Baye Thiam qui pourrait donner plus de visibilité à cette affaire qui défraie la chronique à Kédougou. D’aucuns évoquent un problème d’héritage, d’autres parlent de jalousie, de sacrifice ou de vengeance.

Khadim MBODJ 

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