Sénégal
Atlanticactu / Dakar / Khadim Mbodj
Le département de Kédougou est à nouveau le théâtre d’une violence inouïe des forces de sécurité. Après les violences exercées sur les populations de Maco qui avaient refusé de quitter leur village au profit d’une société minière, c’est au tour de celles de Khossanto, opposées à un Arrêté modifié du Préfet de Saraya sur le recrutement de la main d’œuvre locale non qualifiée. Deux personnes ont été tuées par les gendarmes lundi après-midi lors des manifestations qui ont éclaté le même jour dans la commune de Khossanto.
Les manifestants ont barré la route reliant Sabodala à Bembou à l’aide de débris de briques, de branches et de troncs d’arbre, bloquant toute circulation dans la zone. « Les échauffourées entre manifestants et forces de l’ordre ont fait deux morts et plusieurs blessés très graves », a indiqué à l’APS une source hospitalière.
Les jeunes continuent à ériger des barricades pour barrer les principales voies d’accès de Khossanto. Les gendarmes déployés pour rétablir l’ordre font parfois parfois usage de grenades lacrymogènes pour tenter de disperser la foule.
« Plusieurs dégâts matériels ont aussi été enregistrés à Khossanto et Mama Khono, où les manifestations se poursuivent. Amnesty International, la Raddho, la LSDH et AfricaJom ont condamné l’usage disproportionné des armes contre les manifestants »
Une manif à été violemment réprimée à Khossanto (Saraya, Kédougou) avec au moins deux morts et plusieurs blessés enregistrés. Les organisations des droits de l’homme comme AmnestySN, Raddho, Lsdh et AfricaJom condamnent la répression et demandent l’ouverture d’une enquête indépendante et impartiale.
Les manifestations ont démarré aux environs de 5h du matin avec des routes barrées, des pneus brûlés et des échanges de pierres et lacrymogènes entrés fds et jeunes manifestants. Les corps sans vie sont acheminés au Centre Hospitalier Régional Amath Dansokho de Kédougou