vendredi, 26 avril 2024 03:52

KAOLACK : 21 CAS D’INCESTE ENREGISTRÉS ENTRE 2002 ET 2021 (APROFES).

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Souvent passé sous silence et ou réglé dans le cadre familial, l’inceste est un phénomène bien réel qui existe et continue à détruire la vie de femmes, jeunes filles au Sénégal.

À Kaolack, comme dans certains coins du pays, des filles et même des femmes tombées enceintes des suites d’un viol ou d’un inceste purgent aujourd’hui des peines de prison pour infanticide. Certaines, par contre, sans recours ni assistance, arrivent à élever l’enfant né de cette union formellement interdite par la loi, la coutume et les religions. Par mépris et sans amour pour ce dernier. Tandis que d’autres préfèrent souffrir en silence, avec un traumatisme psychologique profond qui vire parfois à la dépression ou même au suicide, entre autres.

L’inceste est un problème de sociétè, il faut que tout le monde s’y mette. C’est pour cela, au niveau de l’APROFES, on a des stratégies de formation et de sensibilisation. Nous invitons également les prêcheurs à sensibiliser les fidéles à travers de leurs sermons pour mettre fin à la question de l’inceste. À Kaolack, de 2002 à 2021, le centre d’écoute et d’orientation de l’APROFES a reçu 21 cas d’inceste issus de la région de Kaolack. Le mois de février passé, on a reçu une fille de 14 ans cestieuse”, a révèlé madame Ndéye Ndiaye Mbengue, responsable du point d’écoute de l’association.

Elle ajoute : “L’inceste est un phénomène indigne et ignoble qui fait beaucoup de victimes dans la société sans parler des conséquences. Cela fait partie des agressions sexuelles. C’est déplorable, comment les hommes font pour engrosser leurs filles.”

“Porter la sensibilisation et le plaidoyer à la basse pour lever des consciences et bruser le silence qui entoure souvent certains cas de violences et agressions sexuelles, notamment l’inceste, est le combat longtemps dévolu aux ONG et organisations de défenses pour la promotion de droit des femmes et des jeunes filles mais le constat est toujours amer avec la réalité des chiffres”, a-t-elle regreté.

Abdou Khafour Camara 

Correspondant à Kaolack 

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