vendredi, 22 novembre 2024 11:34

Immigration clandestine : Dakar refuse d’accueillir les migrants, Madrid déverse ses charters sur Nouakchott

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Le ministre de l’intérieur espagnol Fernando Grande-Marlaska l’avait annoncé. C’est chose faite depuis hier, la Mauritanie reçoit les vols charters d’immigrés en provenance des îles Canaries. C’est ce mercredi que les autorités de Nouakchott ont commencé à renvoyer les migrants issus du Sénégal, de la Gambie où de la Guinée à bord de bus.

Vingt-quatre heures à peine après avoir foulé le tarmacadam de l’aéroport de Nouadhibou, près de 21 migrants expulsés de l’Espagne à bord d’un vol spécial affrété de Gran Canaria vers la ville mauritanienne de Nouadhibou par le ministère de l’Intérieur du gouvernement espagnol, ont été expulsés du territoire mauritanien.

Selon des sources sécuritaires mauritaniennes, les 21 émigrants étrangers (il y en a aussi un mauritanien) vont embarquer dans un bus pour se rendre de Nouadhibou, à l’extrême nord du pays, au poste frontière de Diama avec le Sénégal, à l’extrême sud ; soit 680 kilomètres de route.

Les 18 Sénégalais embarqueront dans le bus ainsi que les ressortissants de la Gambie et de la Guinée-Bissau qui ont voyagé dans le même avion, considérant qu’ils sont tous entrés en Mauritanie depuis le Sénégal et sont donc expulsés vers ce pays en vertu des accords de réadmission signés par la Mauritanie avec ses voisins le Sénégal et le Mali.

La Mauritanie a également un accord avec l’Espagne en vigueur depuis 2003 par lequel ce pays accepte que tout immigré arrivé aux Canaries, quelle que soit sa nationalité, soit remis s’il a quitté ses côtes ou a simplement transité par son territoire.

Les mêmes sources nous ont déclaré que ces 22 immigrés arrivés mardi à Nouadhibou ont été identifiés comme membres d’un groupe arrivé à Grande Canarie il y a deux mois après avoir quitté la côte mauritanienne.

Samedi dernier, les autorités mauritaniennes ont procédé à l’expulsion de 210 migrants irréguliers de nationalité subsaharienne, après leur tentative avortée de rejoindre les îles Canaries.

Les émigrants – de nationalité sénégalaise et malienne – ont été emmenés à bord de bus aux frontières de leurs pays respectifs, au poste frontalier de Diama, qui marque la limite avec le Sénégal et le Mali.

Atlanticactu.com 

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