jeudi, 25 avril 2024 00:46

Guinée Bissau : Visite de quelques heures, Emmanuel Macron accueilli à l’aéroport Oswaldo Vieira

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Pour la première fois, un Chef d’État français foule le tarmac de l’aéroport international Oswaldo Vieira de Bissau. Emmanuel Macron qui a rencontré deux fois le « général » Umaru Embalò en Europe, est arrivé mercredi soir dans la capitale guinéenne. Le chef de l’Etat français a été reçu à l’aéroport Osvaldo Vieira de la capitale guinéenne par Umaro Sissoco Embaló qui asseoit de plus en plus sa légitimité après son installation contestable par la CEDEAO à la tête du pays.
Après avoir rencontré le président de la République française, Emmanuel Macron deux fois en Europe cette année, cette visite en fait la troisième fois qu’ils se rencontrent cette année et la première fois pour Macron à Bissau.
Cette visite d’affaires intervient alors que Umaro Sissoco Embaló a assumé, le 3 juillet, la présidence tournante de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour une durée d’un an. Une occasion pour Emmanuel Macron qui lorgne sur le pétrole Bissau guinéen d’obtenir des faveurs du « général » Umaru Embalò, très généreux avec les ressources du pays 
Si la France compte obtenir la signature de contrats mirobolants dans les secteurs du pétrole, des infrastructures, de l’armement… Umaru Embalò dont la gouvernance est des plus décriées en Afrique de l’ouest, se tape une cure de jouvence et légitime son pouvoir 
Cette occasion historique intervient également dans un moment de turbulences pour ce petit pays d’Afrique de l’Ouest, en proie à des crises politiques. En mai, Umaro Sissoco Embalo a annoncé la dissolution du parlement et la convocation d’élections législatives anticipées  d’ici la fin de l’année.  Cela survenait quelques semaines après une nouvelle tentative de coup d’État le 1er février, au cours de laquelle 11 personnes avaient été tuées selon le gouvernement.
 L’instabilité et la pauvreté ont favorisé la présence de trafiquants de drogue, qui utilisent le territoire pour transporter de la cocaïne d’Amérique latine vers l’Europe, avec la complicité présumée de responsables de l’armée.  Umaro Embalo avait présenté le coup d’État du 1er février comme étant directement lié au trafic de drogue avant d’accuser le MFDC, un mouvement indépendantiste du Sénégal voisin. Mais, plus tard il désignera son ennemi juré l’Amiral Bubo Na Tchuto comme étant le commanditaire du coup d’état.
Pour l’opposition, cette visite de quelques heures du président français à Bissau, est une atteinte à la démocratie et un blanc seing pour l’impunité. Le « général » Umaru Embalò a été épinglé par des rapports du Département d’état américain pour des atteintes flagrantes aux droits de l’homme.
Cheikh Saadbou DIARRA 

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