Invité sur la chaîne Africa 24 pour se prononcer sur les pouvoirs de la Cour Suprême et de la Commission électorale indépendante, l’actuel Ministre de l’économie, M. Geraldo MARTINS rappelle les prérogatives, le pouvoir, le rôle d’une Cour Suprême et plus particulièrement, celle de son pays, la Guinée -Bissau.
Face à la polémique grandissante sur les pouvoirs des deux institutions qui gèrent le processus électoral en Guinée Bissau, M. Geraldo Martin’s n’a pas fait dans la dentelle. Pour l’argentier de l’état bissau-guinéen, « il faut vraiment être malhonnête et nul de surcroît pour penser in seul moment que la CNE peut se substituer à la Cour Suprême ». Et pour exemple, « les candidatures à une élection présidentielle sont déposées à la Cour Suprême pour leur validation, de même que la promulgation du résultat final qui désigne le gagnant » .
M. Geraldo Martin’s en profite d’ailleurs pour rappeler aux soutiens extérieurs des deux candidats que la Constitution de son pays ne souffre d’aucune légèreté car, « Ceux-là qui s’agitent en essayant de donner raison à la CNE ont tout faux et risquent de nous diviser davantage. Quel est le pays où c’est la Commission Nationale des Élections (CNE ) qui reçoit les candidatures d’une élection et déclare un vainqueur de l’élection « ?
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Sur ce qui apparaît comme une ingérence dans les affaires intérieures de la Guinée-Bissau, le ministre de l’économie de José Mario Vaz laisse éclater sa colère et pointe du doigt tous ces donneurs de leçons qui ne sont que des démocrates d’apparat.
« Malgré les difficultés du pays, la Guinée est un pays démocratique où la volonté populaire ne peut être confisquée. Pourquoi cette règle commune à tous les pays du monde serait -elle singulière à la Guinée-Bissau ? Que Embalo fasse son tour du monde et soit reçu par tous les chefs d’état du monde n’altère en rien les décisions de la Cour Suprême et d’ailleurs, cela participe du manque de respect à l’institution suprême de son pays, c’est son problème ».
Quant à la volonté de Umaru Cissoko Embalo de prêter serment par tous les moyens et de menacer d’une guerre Bissau si on voulait s’opposer à son projet. M. Geraldo Martin’s fait dans le dérisoire. « S’il compte sur une armée étrangère , en faisant un parallèle entre l’intervention de la France en Côte d’ivoire et le cas de la Guinée-Bissau, je pense qu’il se trompe. Pourquoi un militaire étranger doit -il mourir pour défendre un seul homme contre les institutions du pays »?
Cheikh Saadbou Diarra