La CEDEAO n’a pas mis longtemps pour réagir sur la nomination d’un nouveau Premier ministre. Elle considère que le décret présidentiel limogeant le gouvernement bissau-guinéen d’Aristides Gomes est « illégal », a-t-on appris mardi d’un communiqué remis à la presse par sa représentation à Bissau.
Dans le communiqué, la CEDEAO a « réitéré son soutien total au gouvernement d’Aristides Gomes » et a appelé les forces de sécurité sur le terrain à lui apporter leur soutien.
Selon le texte, les forces de sécurité « doivent protéger les institutions publiques de l’Etat ».
L’organisation sous-régionale a également appelé le gouvernement bissau-guinéen à poursuivre les préparatifs en vue d’organiser l’élection présidentielle le 24 novembre 2019.
Le gouvernement Aristides Gomes a été limogé lundi soir par le président José Mario Vaz, qui a nommé mardi Faustino Fudut Imbali au poste de Premier ministre.
Cette décision a été contestée par Aristides Gomes qui insiste sur le fait que le mandat du président de la Guinée-Bissau a pris fin en juin, mais il est resté en poste sur la décision des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, qui ont réglé la crise politique dans le pays.
Lors d’un sommet tenu le 29 juin, les chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO ont décidé que José Mario Vaz resterait en fonction jusqu’à l’élection d’un nouveau chef d’Etat et que la gestion du pays sera confiée au Premier ministre Aristides Gomes. Fin