@Atlanticactu.com – Après tour à tour désigné les trafiquants de drogue, le Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance et l’ancien chef d’état major de la marine l’Amiral Bubu Na Tchuto comme étant les exécutants du fameux coup d’état du 1er février dernier, les militaires ont déclenché une véritable traque à l’homme et aux armes. Les perquisitions et fouilles se font sans mandat et à toute heure, installant un climat de peur dans la population.
Les Forces de défense et de sécurité de Guinée-Bissau mènent depuis la semaine dernière une opération intense de recherche d’armes à usage militaire dans les résidences privées de Bissau. Après les accusations de Umaru Embalò sur l’implication de l’Amiral Bubu Na Tchuto, les forces de sécurité ont également reçu l’ordre de retrouver « d’éventuels rescapés du coup d’état qui pourraient avoir subi des blessures lors des attaques contre le palais du gouvernement le 1er février.
Selon l’agence de presse portugaise Lisa, une grande partie de l’opération de recherche se déroule la nuit, à un moment où les personnes visées sont moins enclines à la vigilance, a révélé une source.
Confirmant la nouvelle, le président du Réseau des défenseurs des droits de l’homme en Guinée-Bissau, Fodé Mané a ajouté que les informations du chef d’état-major des armées indiquent que « les ordres donnés aux éléments participant à ces opérations sont de fracturer les portes s’il y’a opposition et de fouiller toute maison suspecte, sans causer de problème à n’importe qui ».
Selon la même source, les opérations de perquisition sont réalisées par des soldats de l’armée, de la marine et de l’armée de l’air, ainsi que par des éléments de la Garde nationale.
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