@Atlanticactu.com – Pour ceux qui doutaient encore de la « dépendance » du président gambien Adama Barrow vis-à-vis de son frère Macky Sall, l’audience accordée aujourd’hui aux chefs de villages gambiens avec à la clé un salaire mensuel de 30000 dalasi soit près de 33.000 francs, est assez révélateur. Le seul hic, les chefs de village devront attendre après une probable réélection du locataire de la State House pour voir la réalisation de ce rêve.
Le président Adama Barrow a révélé que son gouvernement commencerait à verser aux chefs de village un salaire mensuel de 3 000 D à partir de janvier 2022. Le président Barrow s’exprimait à Niumi Ndogu Chareng alors qu’il entame sa campagne électorale nationale en vue de briguer un second mandat le 4 décembre prochain.
Le leader du NPP a déclaré à son auditoire : « Je sais que vous, le peuple gambien, êtes sage et mon autre cadeau pour vous est que depuis que la Gambie est devenue indépendante, nous savons que les alcalos [chefs de village] sont des personnes âgées.
« Et le chef de village est un travail et quiconque travaille devrait être payé, mais personne ne paie les chefs de village », a déclaré Adama Barrow devant un parterre de chefs de village. Le successeur de Yaya Jammeh d’ajouter, « Tout étranger qui visite un village vient au domicile du chef du village et tout ce dont le gouvernement a besoin dans une communauté, c’est le chef du village qui est interpellé ».
Pour le président Adama Barrow, « À chaque réunion d’État, les chefs de village sont invités et toute difficulté rencontrée dans le village est traitée par le chef , alors est-ce que les chefs de village ne sont pas des humains ? »
«Et maintenant, j’ai présenté un budget et les membres de l’Assemblée nationale l’ont approuvé et je l’ai signé et mon gouvernement l’a approuvé et il figure dans notre budget. D’ici janvier 2022, chaque chef de village en Gambie, moi président Barrow une fois réélu, vous paiera 3 000 dalasis » , a-t-il ajouté.
Mais, in fine ne dit-on pas que les promesses n’engagent que ceux qui y croient.
Amsatou BARROW