vendredi, 22 novembre 2024 10:47

Gambie : Adama Barrow met la pression sur Jammeh et met en vente la résidence de Yama Jammeh (document)

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Certains membres de la famille de l’ancien président gambien en exil, Yahya Jammeh, risquent d’être des sans abri, car le gouvernement de Barrow leur a demandé de quitter les maisons qui leur avaient été achetées par Yaya Jammeh avant le 21 février 2020, selon un document obtenu par Atlanticactu.com . La propriété située au Paradise Estate où habite Yama Jammeh , a été vendue à Sakung Fatty.

Dans la guerre de tranchée menée contre l’ex dictateur actuellement en exil en Guinée Équatoriale, le gouvernement gambien après avoir opté pour la carotte en vue d’obtenir le soutien de L’APRC, use du bâton pour parvenir à ses fins. Ainsi, le gouvernement a décidé de vendre les biens jadis offerts par Jammeh à ses proches. De ce fait, Sankung Fatty est le nouveau propriétaire, selon un avis d’expulsion qui a été signifié à la jeune sœur de Jammeh, Yama Jammeh. L’avis a été remis samedi. La famille ne pouvait pas dire si l’avis avait été remis par des agents du gouvernement ou le nouveau propriétaire de la maison.

Une maison situé à Estate Paradise offerte par Yaya Jammeh en 2009 à sa sœur, est cédée sans aucune forme de procès à un proche de Adama Barrow

À l’annonce de la nouvelle, notre correspondant à Banjul a pris langue avec la famille de l’ex Président. Prenant la parole à cet effet, Salim Bojang âgé de 26 ans, le fils de Yama Jammeh, expulsé, a déclaré qu’il était non seulement triste, mais dévasté en voyant la lettre d’expulsion.

« Je suis sans voix. Je ne pouvais pas croire ce que je lis. Nous avons été expulsés de notre propre propriété. Nous vivons dans cette maison depuis dix ans maintenant. La maison a été donnée à ma mère par son frère Yahya Jammeh, l’ancien président. Je ne pense pas qu’il soit juste de cibler la famille de Jammeh sur des questions qu’ils ne connaissent pas. C’est une décision méprisable venant du gouvernement », a fait remarquer Salim Bojang.


Et, à l’adresse de l’opinion publique, le jeune homme donne ces précisions, «Cet avis est plutôt trop flou. Nous avons eu quelques jours pour déménager. Au moment où nous parlons, nous n’avons nulle part où vivre si nous devons déménager; Nous ne pouvons pas non plus payer une avance de six mois pour le loyer de la maison. Même les locataires reçoivent généralement un préavis de trois mois pour quitter après avoir été expulsés. Mais dans ce cas, nous n’avons pas été suffisamment informés pour trouver un endroit où vivre », a-t-il ajouté.

Avec cet acte, le Président Barrow vient de poser un précédent qui risque davantage de diviser les gambiens.

Amsatou Barrow

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