Si en France, le gouvernement du Premier ministre Elisabeth Borne a demandé à TotalEnergies d’augmenter les salaires ce jeudi alors que l’affrontement qui a duré deux semaines entre l’entreprise pétrolière avec les travailleurs en grève, a sapé les approvisionnements en pétrole du pays, les travailleurs de la multinationale française en Afrique et au Sénégal seront-ils concernés par cette hausse de salaire ?
Le gouvernement français a demandé ce jeudi à TotalEnergies d’augmenter les salaires alors qu’une impasse entre la major pétrolière et les grévistes a frappé l’approvisionnement en pétrole du pays qui s’est prolongée pendant 16 jours. Les jours de grèves ont réduit la production d’essence de la France de plus de 60 % et laissé une station-service sur trois en difficulté pour s’approvisionner.
« Si on connaît les bénéfices qu’ils ont réalisés, c’est normal… les entreprises qui ont la capacité ont le devoir d’augmenter les salaires et Total en fait partie », a déclaré le ministre des Finances, Bruno Le Maire, à la radio RTL, ajoutant que l’entreprise avait tardé à entamer des pourparlers avec le syndicat CGT.
La ministre de l’Énergie, Agnès Pannier-Runacher, a également a a confirmé la position de Bruno Le Maire en disant : « Total doit augmenter les salaires » avant d’ajouter que le gouvernement était prêt à obliger les employés de la raffinerie de l’entreprise, dont certains sont en grève depuis le 27 septembre, à reprendre le travail sur un site de stockage.
« Si nécessaire, nous prendrons des mesures pour débloquer les approvisionnements disponibles dans le dépôt de Dunkerque », a-t-elle déclaré, ajoutant : « Mais j’espère que les choses vont encore évoluer aujourd’hui entre la CGT et Total ».
Des négociations ont eu lieu entre TotalEnergies et les dirigeants de la CGT mercredi, mais n’ont pas permis de sortir de l’impasse et un représentant syndical a déclaré jeudi à Reuters que les grèves touchant quatre raffineries et un site de stockage à Dunkerque se poursuivraient.