La 9-ème édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique s’est ouverte ce lundi à Diamniadio, sous la présidence du chef de l’Etat, Macky Sall. Conçu à Paris au cœur de l’Élysée en 2013, le Forum de Dakar sur la Paix et la Sécurité n’a cessé de démontrer depuis 9 éditions qu’il n’est rien de plus qu’un prolongement du Conseil National de Sécurité de la France.
La finalité sur les différentes résolutions prises depuis son lancement prouve que les enjeux sécuritaires au Sahel, objet du lancement du Forum de Dakar, est plus une légalisation de la présence militaire française en Afrique de l’Ouest qu’une volonté de permettre une autodéfense africaine aux menaces du moment. La preuve, à quelques semaines du Forum de Dakar, Emmanuel Macron avait lancé les travaux de la 4ème édition du forum du même nom à Paris entouré de presque tous les chefs d’état africains. Après cela, pourquoi diantre devraient charger leur agenda pour venir réécouter les mêmes consignes déjà reçues du patron de la Françafrique himself.
Cette neuvième édition du forum, qui se tient lundi et mardi, est placée sous le thème ‘’L’Afrique des potentiels et des solutions face aux défis sécuritaires et l’instabilité institutionnelle’’. Un thème d’actualité qui, s’il est appliqué à la lettre, pourrait sauver plusieurs pays africains de la tourmente. Le président Macky SALL a réussi pour le moment à éviter le piège du troisième mandat de trop, qui a plongé d’autres pays dans une instabilité chronique.
Jadis considéré comme l’un des plus grands rendez-vous en Afrique, accueillant plusieurs Chefs d’État et personnalités mondiales, le Forum de Dakar perd du terrain face à celui de Lomé. Pour cette 9e édition, le dernier sous le magistère de Macky SALL a donné le coup d’envoi des travaux en présence de son homologue mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, arrivé au Sénégal ce matin, du Premier ministre bissau-guinéen, Geraldo Martins et du ministre délégué aux Affaires étrangères du Japon, Horri Iwao. Des membres du gouvernement sénégalais, le corps diplomate accrédité à Dakar et de nombreuses autres personnalités civiles et militaires prennent aussi part à la rencontre.
À la veille du Forum de la sécurité de Dakar, l’augmentation des attaques djihadistes au Mali et au Burkina Faso, inquiète les populations du Sahel. La France veut “repréciser” sa présence en Afrique après le camouflet de l’opération Barkhane. Paris ne veut plus être en première ligne, du moins, veut diriger et imposer ses stratégies. Ce mot à lui seul prouve que la relation entre Paris et ses satellites africains, n’est plus aussi bien huilée qu’auparavant. En effet, le sentiment anti français actuellement en phase terminale au vu de ce qui s’est produit à Bamako, Ouagadougou , Niamey, etc et dans plusieurs villes ouest-africaines avec des manifestations anti France, oblige Paris à changer de fusil d’épaule. Donc, nous allons inéluctablement vers un retour à la méthode Soft de François Hollande, qui pouvait tantôt laisser paraître une certaine indépendance de nos pays.