vendredi, 22 novembre 2024 07:44

En passe d’être isolé diplomatiquement, Macky SALL va-t-il se bunkeriser politiquement  ?

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Sénégal
Atlanticactu / Dakar / Pape Sané
Plus la date fatidique du 25 février 2024 s’approche, plus les velléités d’un passage au forceps pour un troisième mandat de Macky SALL se confirment. Au risque d’être infréquentable, le président sénégalais ne semble pas vouloir faire mieux que son prédécesseur dont l’entêtement en 2011, a été à l’origine de bruyantes manifestations ayant occasionné plus de 15 morts et, au finish, une cinglante défaite devant…Macky SALL. Ironie de l’histoire, l’on se dirige vers un scénario similaire avec en toile de fond, cette fois-ci, un cl8mat électrique du fait de la volonté du pouvoir d’éliminer l’opposant numéro 1, Ousmane SONKO.
Après l’affaire Adji Sarr, un dossier de viols multiples et menaces de mort contre Ousmane SONKO, qui peine à convaincre les sénégalais même si le Doyen des juges Maham DIALLO a, contre toute attente, décidé d’envoyer le leader de Pastef devant la Chambre Criminelle, un autre dossier beaucoup plus banal, risque de précipiter le projet de rendre inéligible le Maire de Ziguinchor qui est l’alternative la plus sérieuse pour succéder à Macky SALL. Il s’agit d’une plainte pour diffamation du ministre du Tourisme Mame Mbaye NIANG qui sera évoqué en toute vraisemblance le 16 mars prochain après deux renvois.
Ousmane SONKO pourra-t-il échapper à cette furie politico-judiciaire mise en branle pour freiner son ascension depuis sa percée spectaculaire lors de la présidentielle de 2019 ? Mieux, les victoires électorales de la coalition Yewwi Askanwi dont il est l’une des figures emblématiques, l’engagement des jeunes autour du « projet » et la volonté de Macky SALL de briguer un troisième mandat illégal, concourent à crédibiliser la thèse d’une mise à mort du leader de Pastef.
« Pour autant, Ousmane SONKO se laissera-t-il conduire à l’abattoir comme Karim WADE et Khalifa SALL devenus inéligibles et toujours en attente d’une mansuétude du président Macky SALL ? Ou comme en mars 2021, « confiera-t-il sa sécurité » à ces milliers de jeunes assoiffés de changement qui s’érigeront en bouclier au nom de la résistance ? »
Macky SALL qui risque de plus en plus un « bannissement » diplomatique, va-t-il se bunkeriser politiquement en offrant des gages à ses alliés en soutenant la candidature de son Premier ministre Amadou BA ou du président du CESE Idrissa SECK, qui ne cache plus ses ambitions. Sa célèbre phrase « la station présidentielle m’attend… », a fini de semer le doute au sein de la coalition BBY. « L’ingérence » de l’Occident à travers les articles incendiaires de la presse française sur la gestion de Macky SALL et les mises en garde du Département d’État américain sur les menaces de dérives autocratiques, pourront-ils peser sur la balance en cas de liquidation politique ? Wait And See….
La détermination du président sénégalais à briguer, contre vents et marées, un troisième mandat le 25 février 2024 radicalisé de plus en plus la classe politique nationale et crispe communauté internationale. Parallèlement, le traitement infligé à l’ancien Maire de Dakar Khalifa SALL et le candidat du PDS à la présidentielle de 2019, Karim WADE, provoque l’ire de plusieurs capitales occidentales. En Afrique de l’Ouest, au nom de la « camaraderie » et de la propension de certains Chefs d’État de vouloir garder le pouvoir, fait qu’il est noté un certain mutisme autour des velléités d’un troisième mandat de Macky SALL, contrairement aux condamnations publiques de Umaru Embalò et Muhammadou Issoufou contre les candidatures illégales de Alassane Ouattara et Alpha Condé.

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