mercredi, 15 mai 2024 02:44

Élections locales : Hausse des prix des denrées, inondations, insécurité, la puissante coalition contre Macky Sall

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S’il est évident que les premières coalitions de partis politiques issus de l’opposition, ne réussirons pas à déraciner le mammouth qu’est BBY, la coalition présidentielle qui existe depuis 2012, ce sont les membres d’une autre coalition qui viendront à bout de Macky Sall. Une coalition dite de la demande sociale qui a fini par mettre à la rue 40 ans de magistère socialiste en 2000 et 12 ans de libéralisme et qui se manifeste aujourd’hui à travers la hausse des prix des denrées et du loyer, des inondations récurrentes sans solutions et de l’insécurité générale qui règne sur l’étendue du territoire national. Le régime de Macky Sall réussira t-il à en sortir vainqueur ?

De 2012 à nos jours, il n’est aucune élection que le régime de Macky Sall n’a remporté. Si elles sont souvent décriées, considérées comme irrégulières par l’opposition, il faut reconnaître que le patron de l’APR est un khalife général politique comme il aime s’en vanter. Mais pour ces locales qui constituent le premier tour de la présidentielle de 2024, Macky Sall devra désormais compter son premier opposant qui est le parti de la demande sociale. Depuis plusieurs mois, les Sénégalais sont abonnés impuissants à la flambée des denrées alimentaires comme le riz, l’huile, le sucre, la viande, le poisson, le lait pour ne citer que cela. Même le bouillon a connu une hausse : le cube de maggi, jumbo et consorts est passé de 25 FCFA à 50 FCFA sous l’ère Macky Sall. La hausse de ces prix a presque autant d’écho que le lancement de la grande coalition YEWWI ASKANWI mis sous les fonds baptismaux par Khalifa Sall, Ousmane Sonko, Aïda Mbodj, etc….

Ce parti qui n’a pas épargné ses successeurs se rappelle de manière pernicieuse avec une hausse généralisée des denrées de première nécessité et du loyer, une insecurite galopante sans oublier l’éternelle question des inondations qui, malgré des chiffres astronomiques annoncés par l’État continue de faire de certains quartiers de vraies rivières. Et il est inutile de dire que la pandémie qui a assez malmené les Sénégalais, n’a pas fini avec ces vagues et ces variants. La dernière pilule qui risque d’être difficile à avaler, provient du dernier bulletin de l’agence nationale de la statistique et de la démographie (ASND) qui révèle une de 1,3% sur les prix des matériaux de construction.

Face à ces différentes hausses des prix qui tardent à trouver solution, même si les ministres des Finances et du Budget Abdoulaye Daouda Diallo et du Commerce Aminata Assome Diatta, continuent de gesticuler en lançant de la poudre aux yeux, la baisse de recettes de l’État de l’ordre de 47 milliards de francs pour soulager le panier de la ménagère, l’une des coalitions mises en place ne compte pas compter sur le désarroi des sénégalais. Yewwi Askanwi, s’est déjà projeté vers les élections locales de janvier 2022 en misant sur le dialogues pour optimiser les meilleurs candidats. Mieux, cette coalition veille au grain notamment sur les nombreux cas de transferts d’électeurs et la rétention des certificats de résidence par des maires de BBY.

Un cocktail explosif pour le pouvoir qui risque de ne pas sortir indemne de sa confrontation avec les sénégalais qui, de plus en plus, deviennent exigeants. « La suspension de la taxe conjoncturelle à l’importation (TCI) sur le sucre cristallisé importé,  la réduction de la taxe d’ajustement à l’importation qui passe ainsi de 10 à 5% sur les huiles brutes importées,  le maintien de la TVA à 0 % sur le riz,  la suspension des droits de douane sur le blé, l’application d’un taux de 0% de TVA sur la farine de blé,  le rétablissement des stades de commerce, les droits de douane », ont du mal à passer auprès des populations qui veulent du concret et non ce discours mielleux de Assome Diatta, rejeté par les commerçants et importateurs de l’UNACOIS.

Du saupoudrage confirmé par l’ancien président du Groupe parlementaire de BBY. Pour Moustapha Diakhaté, « ces mesures seraient juste destinées pour berner des électeurs en vue des Locales et que,  le renoncement de 47 milliards francs de CFA de taxe, annoncé par l’Etat du Sénégal pour dit-il « sauver les ménages » n’est autre qu’ « une tartuferie gouvernementale ».  Pis, l’ancien parlementaire estime que cette mesure contribuera  « à enrichir les commerçants et tromper les consommateurs sénégalais ».

Cheikh Saadbou DIARRA 

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