La jurisprudence de la prolongation de l’ancien directeur de la DAF Ibrahima DIALLO, serait en passe de profiter à son successeur à la tête de la très stratégique direction. Pressenti pour valoir ses droits à la retraite au mois d’octobre prochain, les faucons du Palais et de la Place Washington manœuvrent fort pour maintenir le Commissaire Divisionnaire Fiacre BADIANE. D’ores et déjà, les mesures d’affectation de ses proches dans les juteux postes diplomatiques de New-York, Milan et Madrid a fini par installer un vent de contestations sourdines au sein de la direction de l’Automatisation des Fichiers du ministère de l’intérieur.
Partira, partira pas, le ministre de l’intérieur Antoine Félix DIOME devrait s’intéresser à ce qui passe à la DAF où depuis quelques années, le climat est des plus délétères entre le Directeur, le Commissaire Divisionnaire Fiacre BADIANE et le personnel placé sous ses ordres. La plupart des griefs des agents ayant requis l’anonymat, tourne autour de l’aspect pécuniaire. Des primes qui ne sont pas payées, des missions sous payées, des affectations destinées à une seule catégorie d’agents en contradiction avec ce qui a toujours été fait au niveau de la DAF.
Selon une source policière, » les affectations de proches dans des postes de sinécure est devenue une pratique courante. Imaginez des agents qui n’ont même pas fait 3 ans de présence à la maison DAF sont privilégiés pour les postes diplomatiques. En l’espace, les cas des agents de police Mark, chauffeur du directeur, M. R DIEDHIOU et G. N. Badiane affectés pour une durée de 6 ans à New-York, Milan et Madrid au moment où certains qui ont près de 20 ans de carrière à la DAF, sont royalement ignorés « , fulmine ce sous-officier qui dénonce cette gestion clanique qui impacte sur le rendement des agents.
» Pour preuve, lors de la dernière opération de révision des listes électorales, le personnel envoyé au Havre (France) n’a pu effectuer une collecte des données des demandeurs. Le Consul général Amadou DIALLO a été obligé d’envoyer une nouvelle équipe pour réparer les dégâts « , révéle un agent du Consulat général du Sénégal à Paris
Mais le summum de la colère réside sur la prolongation du » bail » du Commissaire Fiacre BADIANE à la tête de la direction. Une éventualité qui commence à faire des remous au niveau de la » Maison Poulaga ‘ où les commissaires (Principal et Divisionnaire) piaffent d’impatience pour occuper les postes de direction et ne comptent pas cirer davantage les bancs ou tenir la chandelle pour permettre à ceux qui ont atteint la limite d’âge, de continuer à commander. » Nul n’est indispensable et le président de la République comme le ministre de l’intérieur doivent comprendre qu’il est impossible pour des retraités de donner des ordres. Nous sommes dans le domaine des armes et un retraité, on lui rend les honneurs et la relève est faite « , confie cet officier qui va atteindre la limite d’âge au mois de décembre 2022 « .
Et notre interlocuteur de poursuivre, » Sur les nombreux problèmes que nous avons dans la police, ces prolongations y sont pour beaucoup. Pourquoi le président Macky SALL n’en fait pas autant avec l’Armée, la Gendarmerie ou la Douane ? ».
En 2016, la décision du président Macky SALL de prolonger le Commissaire Ibrahima DIALLO à la tête de la DAF, avaient causé plusieurs remous dans la police. Les anciens Commissaires Divisionnaires Demba Sarr, directeur de l’École de police, Amadou Moustapha Sall directeur des Passeports ou Pape Mafall Ndiaye, directeur de la Sécurité Publique s’étaient vus refuser le même traitement conformément à l’article 39 de la Loi n° 2009-18 du 9 mars 2009 relative au statut du personnel de la Police nationale.